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Grand témoignage

Mission conjointe des affaires étrangères et de la défense belges à Kinshasa : Renier Nijskens reprend son bâton de pèlerin pour la RD Congo

"L’objectif de cette mission est de nouer des contacts avec les nouvelles autorités et l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, pour redynamiser nos relations bilatérales et examiner ensemble comment la Belgique pourrait contribuer au mieux à accompagner la RD Congo vers les changements souhaités par la population congolaise"

Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères et européennes, et de la Défense, Didier Reynders, a chargé l’Ambassadeur Renier Nijskens, Envoyé Spécial de la Belgique pour la Région des Grands Lacs, et le Général Major Philippe Boucké, Adjoint du Chef de l’État-Major de la Défense, d’une mission à Kinshasa du 12 au 15 mai 2019, indique un communique du Service public fédéral (SPF) Affaires étrangères.

"L’objectif de cette mission est de nouer des contacts avec les nouvelles autorités et l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile, pour redynamiser nos relations bilatérales et examiner ensemble comment la Belgique pourrait contribuer au mieux à accompagner la RD Congo vers les changements souhaités par la population congolaise".

L’envoi de cette mission fait suite à la rencontre à Washington le 3 avril dernier entre le nouveau président congolais Félix Tshisekedi et M. Reynders, en marge d’une réunion de l’Otan.

Pour rappel, la Belgique et son ancienne colonie émergent d’une énième crise diplomatique profonde, qui avait débuté par la suspension par Kinshasa, le 14 avril 2017, de la coopération militaire belgo-congolaise mise sur pied en 2003 dans un contexte pré-électoral tendu en RDC et un report de deux ans des élections générales initialement prévue fin 2016. Cette décision faisait suite à des critiques de M. Reynders sur le choix du nouveau Premier ministre congolais, Bruno Tshibala, un ancien opposant.

La RDC a ensuite pris en janvier 2018 une série de mesures additionnelles à l’encontre de la Belgique, comme la fermeture du bureau de coopération installé au sein de l’ambassade à Kinshasa, celle du consulat général de Lubumbashi (sud-est), le seul poste diplomatique belge dans la partie orientale du pays, et celle de la Maison Schengen à Kinshasa – une sorte du bureau consulaire belge chargé de traiter les dossiers des Congolais demandeurs de visa au profit de 18 pays européens.

Kinshasa ripostait à la décision prise par M. Reynders et son collègue de la Coopération au développement, Alexander De Croo, de réviser la coopération bilatérale, et notamment son aide financière au gouvernement congolais, en réorientant 25 millions d’euros « au profit de l’aide humanitaire et d’autres initiatives répondant aux besoins les plus pressants de la population ».

Mais les deux pays ont amorcé une sortie de crise après l’investiture de Félix Tshisekedi à la tête de la RD Congo, à l’issue de l’élection présidentielle du 30 décembre dernier. Ils ont conclu, le 22 février dernier, un accord qui a permis l’ouverture d’un « centre européen des visas » (CEV) pour succéder à l’ex-« Maison Schengen » et le rétablissement des sept fréquences hebdomadaires de la compagnie aérienne Brussels Airlines entre les deux capitales des deux pays, un moment réduite à quatre par Kinshasa.

 Les relations institutionnelles belgo-congolaises ont toujours évolué en dents de scie, ponctuées de tensions diplomatiques, de hauts et de bas à répétition

La suite de la normalisation entamée après l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi devrait passer par la désignation de nouveaux ambassadeurs – la RDC n’a plus d’ambassadeur en Belgique depuis 2016 et le dernier ambassadeur de Belgique à Kinshasa, Bertrand de Crombrugghe de Picquendaele, est rentré à Bruxelles en janvier 2018 – et la réouverture du consulat belge à Lubumbashi et de son équivalent congolais à Anvers, estime-t-on de source diplomatique.

La Belgique et la RD Congo ont des liens historiques, socioculturels et politiques privilégiés de longue date. Mais, les relations institutionnelles belgo-congolaises ont toujours évolué en dents de scie, ponctuées de tensions diplomatiques, de hauts et de bas à répétition. Quelques exemples des phrases « acides » ou « coupe-gorge » : primo, en juillet 1960, le général Janssen rappela aux soldats de la force publique du nouveau Congo que « Après l’indépendance est égal à avant l’indépendance ». L’insurrection s’en suivit…Secundo, lorsque le premier ministre belge Léo Tindemans claironna en faveur de l’ex-Zaïre : " J'aime ce pays, son peuple et ses dirigeants", un tollé général gagna à une vitesse astronomique l’arène politique de la Belgique et de la RD Congo. ... Tercio, remplaçant tout fraichement Louis Michel au Ministère des Affaires Étrangères belge, dès son arrivée sous les tropiques, Karel de Gucht dénonça, depuis Kigali, l’ "absence d’État au Congo", en  diffusant des biographies offensantes des principaux dirigeants congolais. Au lieu de prôner pour la rupture des relations diplomatiques, Kinshasa individualisa la riposte : Karel de Gucht fut déclaré persona non grata au pays de Lumumba ! Quarto, en 2018, suite à son indéfectible attachement au respect de la constitution et son souci pour l’aboutissement heureux du processus démocratique en RD Congo, Didier Reynder a été taxé de porte-voix des opposants au pouvoir de Joseph Kabila : le 27 novembre 2017, dépêché à Kinshasa pour inaugurer le nouveau siège de l’ambassade de la Belgique, le vice-premier ministre en charge des affaires étrangères belge, Didier Reynders s’est offert une douche froide à son arrivée à l’aéroport de N’djili. Contrairement aux habitudes, Reynders n’a été reçu que par le protocole d’État, puis une cérémonie sans les officiels RD-congolais. Didier Reynders n’a pas été le bienvenu. En effet, aucun ministre du gouvernement Bruno Tshibala n’avait fait le déplacement, ni son homologue des étrangères. Seul le gouverneur de la ville André Kimbuta a été aperçu à cette cérémonie. Dans le même registre, pas moins d’un ambassadeur de Belgique était parti sans pouvoir faire officiellement ses adieux à Joseph Kabila, comme l’exigent les règles diplomatiques : des spectacles désolants et honteux pour un gouvernement prétendant représenter et défendre les intérêts, l’honneur et la dignité des dizaines de millions de Congolaises et Congolaises. Plus jamais un tel spectacle contre les relations lointaines et privilégiées  entre la Belgique et la RD Congo.

Parmi tous les acteurs politiques et diplomatiques belges impliqués dans l’accomplissement des relations belgo-congolaises figure Renier Nijskens, le témoin privilégié de ces relations depuis des époques Mobutu, Kabila I et II et Tshisekedi. Il a assumé, tour à tour, les fonctions de conseiller d’ambassade de Belgique à Kinshasa, en 1978, Ambassadeur de Belgique en RD Congo de novembre 2000 à 2004, Inspecteur des postes consulaires et diplomatiques belges (avec quelques visites d’inspection à Kinshasa) et actuel Envoyé spécial du Roi des Belges dans la Région des Grands Lacs.

De 25 ans à 70 ans, il a été en poste diplomatique tour à tour en Irak, deux fois en RD Congo, au Koweït, en Tunisie, au Canada, au Niger, au Kenya, aux Seychelles, en Corée du Sud et en Allemagne

Qui est Renier Nijskens?

Âgé d’environ 70 ans, Renier Nijskens est aujourd’hui un des plus grands diplomates belges. Un diplomate au parcours exceptionnel qui offre au peuple belge environ 45 ans de loyaux services. C’est plus qu’un exploit diplomatique, une légende dans les affaires étrangères de Belgique : Renier Nijskens qui partait, Renier Nijskens qui revenait au galop en charge de la Région des Grands-Lacs Africains (RD Congo, Rwanda, Burundi, Ouganda), après avoir rempli brillamment les fonctions d’inspecteur des postes diplomatiques et consulaires de Belgique jusqu’au 20 septembre 2016.

Le 1er octobre 2014, Renier Nijskens était déchargé de ses fonctions d'Ambassadeur de Belgique dans la République fédérale d'Allemagne et devait prendre sa retraite de services diplomatiques de Belgique, après  40 ans de carrière durant laquelle il avait séjourné et visité presque tous les continents. Curieusement, il avait été rappelé pour assumer les fonctions d’inspecteur des Postes diplomatiques et consulaires de Belgique. De 25 ans à 70 ans, il a été en poste diplomatique tour à tour en Irak, deux fois en RD Congo, au Koweït, en Tunisie, au Canada, au Niger, au Kenya, aux Seychelles, en Corée du Sud et en Allemagne. Sur les dix pays où il a été accrédité, cinq pays sont africains. Au niveau du ministère des affaires étrangères de Belgique, il a exercé les fonctions de directeur de la section Afrique. Renier Nijskens a également été représentant régional de l’Institut Néerlandais pour le soutien à la Démocratie Multipartite (NIMD) basé principalement en Afrique

Ce chevronné diplomate belge et l’ambassadeur de l’Angola en RD Congo, Son Excellence Joao Batista Mawete, étaient parmi les premiers visiteurs dont les noms étaient inscrits dans le tout  premier agenda du nouveau président Joseph Kabila

Curieusement, Renier Nijskens a été affecté deux fois en RD Congo, où il avait été déclaré persona non grata en 1978 par le pouvoir de Mobutu et où il avait été affecté de nouveau en novembre 2000 comme Ambassadeur plénipotentiaire et extraordinaire de Sa Majesté le Roi des Belges, soit deux ans après le déclenchement de la nouvelle guerre de libération contre Laurent Désiré Kabila par ses anciens alliés. Le 20 novembre 2000, Renier Nijskens avait présenté ses lettres de créance au président Laurent Désiré Kabila qui sera assassiné le 16 janvier 2001. La confirmation du décès de Laurent Désiré Kabila a été officiellement faite sur la Radio France Internationale par Louis Michel, alors ministre belge des Affaires Étrangères, naturellement et constamment en contact avec Renier Nijskens installé, pour cette circonstance sui generis, pendant quelques jours, à l’appartement de crise abrité par l’ancien bâtiment de l’Ambassade de Belgique à Kinshasa, sis place du 27 octobre/Commune de la Gombe.  Ce chevronné diplomate belge et l’ambassadeur de l’Angola en RD Congo, Son Excellence Joao Batista Mawete, étaient parmi les premiers visiteurs dont les noms étaient inscrits dans le tout  premier agenda du nouveau président Joseph Kabila. Des acteurs importants dans le contexte de situation délicate et complexe en RD Congo. 

Ce petit fils d’un ancien gouverneur général du Congo Belge a été un témoin privilégié de grands moments dans le déroulement du dialogue intercongolais à Sun City en Afrique du Sud ainsi que de la signature de l’Accord partiel de l’Hôtel Cascade et l’Accord global et inclusif en avril 2003

Renier Nijskens a laissé ses empreintes dans les travaux préparatoires au dialogue intercongolais. Il avait participé à la conception de la rencontre de Bruxelles au Palais d’Egmond entre l’opposition non armée et la société civile congolaises, en janvier 2002. Ce petit fils d’un ancien gouverneur général du Congo Belge a été un témoin privilégié de grands moments dans le déroulement du dialogue intercongolais à Sun City en Afrique du Sud ainsi que de la signature de l’Accord partiel de l’Hôtel Cascade et l’Accord global et inclusif en avril 2003. Renier Nijskens avait représenté efficacement la Belgique au sein du Comité international de l’accompagnement de la transition (CIAT).

En RD Congo, singulièrement, son ardeur dans le déploiement des activités socioculturelles et ses multiples interventions en milieux des élites, des jeunes et étudiants  ont dépassé positivement les limites de ses fonctions diplomatiques  pour se transformer en une passion pour ce pays et une compassion pour le peuple congolais.

 


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