La découverte de 36 fosses communes dans cette partie de la RD Congo confirme qu’un génocide est en cours sur fond de l’indifférence, de la haine et du mépris
Depuis environ 9 mois, des populations du Kasaï, particulièrement celles de Tshimbulu et Luebo sont massacrées, dans la suite de l’élimination physique du chef Kamuina Nsapu en août 2016. La découverte de 36 fosses communes dans cette partie de la RD Congo confirme qu’un génocide est en cours sur fond de l’indifférence, de la haine et du mépris : œuvre de la police et des éléments de la FARDC sous le commandement du régime autoritaire de Joseph Kabila agissant sans mandat légal du peuple congolais depuis le 20 décembre 2016. Curieusement, sur les antennes de la Radio Okapi, le porte-parole de l’armée fidèle à Joseph Kabila dans les provinces du Kasaï, lieutenant Anthony Mwalushayi, rejette les allégations faisant état de tueries des civils dans la ville de Kananga.
Mise au courant de cette boucherie humaine, la procureure de la Cour Pénale Internationale CPI), Fatou Bensouda, affirme que les violences commises dans le Kasaï peuvent constituer des crimes relevant de la CPI.
Par ailleurs, des acteurs des médias et de la société civile congolaise et internationale, des diplomates en poste à Kinshasa ainsi que des politiques congolais et étrangers de bon sens éthique et humanistes ne cessent de dénoncer cette extermination systématique des Kasaïens ou « Kasaïcide » tous ces jours qui passent. Claudel Lubaya, président de l’Union démocratique Africaine (UDA/Originale), tout émotionné et embarrassé par des crimes odieux tant à l’est qu’au centre de la RD Congo, lance un strident cri d’alarme, en plein centre de l’Afrique en direction du monde entier, afin que soit préservé le respect de la vie humaine sur l’ensemble du territoire rdcongolais. Ci-après le texte interpellateur spécialement sur le « Kasaïcide », des violences indescriptibles, des fosses communes découvertes, des déportations massives des jeunes et blessés graves par centaine en cours :
"Je dénonce avec indignation, l'extermination apparemment planifiée et organisée de la jeunesse Kasaïenne pour des raisons que seul le pouvoir en place connaît et que seule une enquête indépendante pourra élucider"
« Citoyens, indignez-vous
Tant que le gouvernement maintiendra sa politique d'extermination au Kasaï, ce profil restera noir en signe de protestation.
Tant que tous les citoyens habitant le Kasaï seront massacrés, violentés et sommairement exécutés comme c'est le cas depuis ce matin à Kananga où les forces armées, SANS MANDAT de perquisition, font arbitrairement du porte à porte, dans une brutalité inouïe, pour procéder indistinctement aux rafles des jeunes de 10 à 30 ans, cette page restera noire en signe de protestation.
Tant que la vérité, la vraie, n'aura pas éclaté sur ces événements malheureux qui endeuillent le Kasaï depuis bientôt un an, ce profil restera noir en signe de protestation.
Tant que les Nations-Unies et toutes les organisations internationales des droits de l'homme n'auront pas eu accès au Kasaï afin d'y mener une enquête minutieuse pour que les responsabilités de ce pogrom soient établies et que les auteurs intellectuels et matériels soient sévèrement sanctionnés, ce profil restera noir en signe protestation.
Je dénonce avec indignation, l'extermination apparemment planifiée et organisée de la jeunesse Kasaïenne pour des raisons que seul le pouvoir en place connaît et que seule une enquête indépendante pourra élucider.
Trop, c'est trop. Ça doit cesser. Comme tous les peuples du monde, le peuple Kasaïen a aussi droit à la vie, quelles que soient ses opinions et ne doit pas continuer à subir l'holocauste qui lui est imposé. »