CENT TAMBOURS MILLE TROMPETTES, Premier Site Avant-Gardiste d'Informations et de Promotion du Leadership des Jeunes de l'Afrique et du Monde | CENT TAMBOURS MILLE TROMPETTES, L’Espace « Top-Médiatique » pour une Visibilité rayonnante de vos Produits, Marques, Activités, Œuvres et Services | Présidence de la RD Congo : Félix A. Tshilombo Tshisekedi Jour J-109 | Immigration et Investissements en Afrique : les Chinois moins patrons et ouvriers à outrance pendant que les Occidentaux très largement patrons et rarement ouvriers | Kabila et Gbagbo : deux « Laurent » les plus controversés de l’histoire politique de l’Afrique noire? | SUIVEZ BIENTÔT MAX'ACHATS, LE JEU DES CONSOMMATEURS AVERTIS POUR UN DIVERTISSEMENT SAIN ET D'ÉPANOUISSEMENT EN RD CONGO ET À TRAVERS LE MONDE | Circulez plus rapidement dans les stations de Métro de Montréal et rattraper plus vite vos autobus de correspondance, en téléchargeant et utilisant l’application « GPEX-MÉTRO » de Montréal (GPEX-MÉTRO de Montréal) | Gabon: le général Bruce Oligui Nguema prête serment ce lundi 4 septembre pour assurer les fonctions de président de la transition | Lisungi-Diaspora : meilleur produit d’assurance-santé pour les membres de famille, proches, amis et connaissances vivant en RD Congo | Angélique Kidjo : « Le problème du racisme, c’est l’ignorance » | Le gouvernement israélien envisage d’expulser environ un millier d’Erythréens | Décès de Salif Keïta, footballeur malien et premier ballon d’or africain | TV5 Monde, RFI et France 24 ont été rétablies samedi 2 septembre 2023 au Gabon par le nouveau pouvoir

Grand témoignage

François Hollande renonce à un second mandat : quelles leçons pour l’Afrique subsaharienne?

Le 03 décembre 2016, le Président normal François Hollande avait surpris même son pré-carré restreint, dans un message télévisé loin des journalistes et des médias traditionnels

Élu en mai 2012 contre le président Nicolas Sarkozy, François Hollande s’invitait dans le paysage politique français marqué par l’ouverture de la série des présidents à “mandat unique” contrairement aux habitudes de la fin du 20ème siècle, en France où pendant plus de 20 ans, François Mitterrand et Jacques Chirac, toujours durant la 5ème République, ont accompli deux mandats respectivement de 14 ans et de 12 ans. Le 03 décembre 2016, le Président normal François Hollande avait surpris même son pré-carré restreint, dans un message télévisé loin des journalistes et des médias traditionnels: “Pour l’intérêt supérieur de la France, je ne me représenterai pas pour briguer un deuxième mandat…”. Pourtant le président normal avait un bilan comme il l’a si bien fait dans la première partie de son allocution de démission. Il avait aussi des arguments contre ses adversaires de la droite, notamment François Fillon qui vient de remporter les primaires, dont le projet de société est jugé “dangereux” pour la France selon le Président François Hollande. 

Cette démission surprise doit donner des leçons aux politiciens des pays de l’Afrique subsaharienne qui au contraire n’ont aucun bilan à défendre. François Hollande a dressé le bilan de son quinquennat:

  • Redressement de la France en la rendant plus juste;
  • Assainissement des comptes publics et équilibrer la sécurité sociale;
  • Confort du modèle social, bien commun des Français;
  • Création d’emplois avec pour conséquence immédiate la baisse du chômage; Diplomatie active en Europe et dans le monde, etc. C’est notamment à ce titre qu’il a organisé le sommet mondial sur les réchauffements climatiques à Paris;
  • Restructuration du système scolaire, le pilier de la République;
  • Modernisation de la démocratie avec la réforme territoriale, avec la fin du cumul des mandats;
  • Soutien à l’innovation et à l’industrie de demain

 Pourquoi les présidents africains qui, au bout de 10, 15, 20, 25, 30+ ans, sans bilan continuent-ils à s’accrocher au pouvoir contre les volontés de leurs peuples?

Mais la grande question est alors la suivante: Pourquoi un président qui a un bilan (au bout de cinq ans seulement) a préféré “démissionner” alors qu’il avait plein de cartouches pour concurrencer ses adversaires politiques? Pourquoi les présidents africains qui, au bout de 10, 15, 20, 25, 30+ ans, sans bilan continuent-ils à s’accrocher au pouvoir contre les volontés de leurs peuples? Nous allons brièvement résumer un début de réflexion.

Premièrement, ces chefs d’États africains méprisent simplement leurs peuples. En effet, pour ces chefs d’États, les pays sont une propriété privée. C’est en cela d’ailleurs que Mobutu résumait sa relation avec le peuple zaïrois à l’époque lorsqu’il disait: “Je ne dois rien au peuple zaïrois, le peuple zaïrois me doit tout”. C’est ce genre de mépris on ne peut plus insultant et outrancier que ces individus perçoivent leurs règnes à la tête de leurs pays. Pourtant Mobutu, comme d’ailleurs ses successeurs en RDCongo, ou le successeur d’Eyadema au Togo, etc… n’ont aucun bilan à la hauteur de François Hollande qui a préféré l’intérêt supérieur de la France.

Les Africains de l’Afrique subsaharienne aimeraient trop la vie et se sentiraient confortables dans la misère qui est devenue une seconde nature!

Deuxièmement, et dans la suite du point précédent, ces chefs d’États n’ont pas de culture politique, comme le déclarait en 1992 Maître Abdoulaye Wade alors chef de l’opposition sénégalaise appelé en rescousse pour aider la classe politique zaïroise à juguler les crises politiques qui décimaient le pays dans les années 1990. Ce manque de culture politique se traduit notamment par le non-respect des constitutions dans les pays respectifs, des cours constitutionnelles corrompues ou du moins acquises à leurs causes, une mégestion puante d’autant plus qu’ils savent qu’ils n’auront des comptes à rendre à personne. En cas d’élections, les commissions nationales électorales se mettront à fabriquer leurs victoires; en même temps, les cours constitutionnelles seront là à aider ces malfrats politiques à avaliser des changements “constitutionnels” inacceptables pour non limitation du nombre des mandats. C’est le cas du Rwanda, Burundi, République du Congo, et possiblement la République Démocratique du Congo devant le chaos qui règne vers la fin du deuxième mandat du Président actuel.

Troisièmement, et c’est là la complicité des peuples contre ces égarements politiques: “Les Africains de l’Afrique subsaharienne aimeraient trop la vie et se sentiraient confortables dans la misère qui est devenue une seconde nature”. Nous peuples africains avons trop peur d’affronter ces dictateurs. Pourtant, ils ne sont pas plus puissants que les populations réunies, mais la peur nous ronge du dedans et ces dictateurs prolongent leur survie alors que les peuples devraient accélérer leurs morts politiques. N’est-ce pas une complicité qu’il va falloir affronter pour être capable de transformer l’Afrique subsaharienne et le monde. Que les jeunesses Africaines se mettent ensemble, loin des clivages nationaux et considérer que tous les Africains avons les mêmes problèmes. Citons quelques uns:

  • Mauvaise gouvernance et dictature;
  • Systèmes éducatifs archaïques et traditionnels, loin des aspirations modernes et de la compétitivité internationale;
  • Corruption et enrichissement facile: le sens du bien commun s’effrite tous les jours;
  • Le manque de sens de l’honneur comme à l’image de François Hollande sentant l’échec approcher, l’a sportivement accepté en mettant en premier l’intérêt supérieur de la nation.

Il est encore possible de construire une Afrique meilleure, respectueuse de la vie humaine et du patrimoine national et extra-national. Oui il est encore possible. Ces dictateurs ne partiront jamais s’ils ne sont pas chassés vigoureusement par les populations.   

 

 


Retour à la liste

Tribune d'actualités