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Grand témoignage

Communauté congolaise de Montréal: Jean-Marie Mousenga dresse son bilan!

Dimanche 26 juin 2016, plus d'un millier de congolais de Montréal ont procédé à l'élection de leur nouveau comité directeur. A l'issue du scrutin, avec 462 voix en sa faveur, Jean David É'ngazi a succédé à Jean-Marie Mousenga qui a accepté de dresser son bilan à la tête de la COCOM, à travers les colonnes de  "CENT TAMBOURS MILLE TROMPETTES"
 
"Il est clair que la décision de M. Wafuana et aussi de moi-même de ne plus se représenter comme candidats démontre clairement notre volonté d’espérer et de croire en la reprise normale des activités de la COCOM"
 
1.       Bonjour monsieur le président....Après près de 4 ans de brouillard, d’instabilité et de confusion au sein de la COCOM, quels sentiments vous animent à la veille des élections dont vous et Jean Pierre Wafuana n’êtes pas candidats?

Bonjour, je me sens très soulagé pour trois raisons fondamentales que j’énumérerai ainsi. Primo, d’avoir passé l’étape de cette longue saga judiciaire. Secundo, de voir que le processus électoral suit son bon train de chemin actuellement et tertio, d’attendre que je sois enfin remplacé après neuf ans passés à la tête de notre communauté. Il est clair que la décision de M. Wafuana et aussi de moi-même de ne plus se représenter comme candidats démontre clairement notre volonté d’espérer et de croire en la reprise normale des activités de la COCOM. Quant à moi, j’espère que la COCOM reprendra son élan qu’il avait depuis le mois de juillet 2011, c’est-à-dire, lors de ma première élection comme président.

"En moyenne, je reçois et réponds à 50 appels téléphoniques par jour et je me rends disponible en accueillant nos compatriotes dans le besoin, soit pour des services d’accompagnement, d’information, de références ou de différentes activités, de résolution de conflits, de projets, etc."

2.       Voudriez-vous dresser le bilan de votre propre mandat à la tête de la COCOM?

Mon bilan est clair et connu de tous. En voici les grandes lignes à travers ces quelques exemples concrets des accomplissements:

  • Assistance physique des familles éprouvées, en prison, en détresse et éprouvées;
  • Interventions efficaces pour empêcher le rapatriement injustifié de nos compatriotes ;
  • Plusieurs moyens mis de l’avant pour sensibiliser l’opinion internationale sur la situation d’insécurité dans notre pays d’origine, le Congo-RDC
  • Visites de presque toutes les églises dirigées par des pasteurs congolais.

               À L'ÉCOUTE DE SES COMPATRIOTES 24H/24: CHAMPION DE LA DISPONIBILITÉ

En moyenne, je reçois et réponds à 50 appels téléphoniques par jour et je me rends disponible en accueillant nos compatriotes dans le besoin, soit pour des services d’accompagnement, d’information, de références ou de différentes activités, de résolution de conflits, de projets, etc.

RETOUR AUX ÉTUDES ET PRISE DE CONSCIENCE

Reprendre ses études émane de différentes sources de motivation comme un changement d’orientation professionnel, l’envie d’optimiser sa carrière ou de valoriser ses connaissances.

Je donne de conseils à certains de nos compatriotes afin qu’ils puissent retourner aux études. Pour cela, ensemble, nous définissons le projet de la personne, qu’il soit professionnel ou personnel afin de trouver la formation adaptée à chacun.

DONS ET ESPRIT DE PARTAGE

Durant mon mandat, j’ai eu à recevoir quelques dons lesquels je redistribuais dans la communauté. Les plus importants étant les 600 chaises reçues d’une entreprise partenaire que j’ai redistribué à quatre églises de notre communauté dans le besoin. De ces chaises, je peux également mentionner de demandes faites par des familles nouvellement arrivée pour leur première installation (meubles usagés, poêles, réfrigérateurs, etc.).

MON PLUS GRAND PROJET RÉALISÉ: J'AI FAIT DE LA COCOM, LA TOUTE PREMIÈRE DIASPORA CONGOLAISE AU MONDE À AVOIR SON CIMETIÈRE

  • Lors de ma première campagne en 2007, j’étais celui qui s’était opposé à ce que les Congolais soient exposés à Magnus Poirier. Quelques semaines après mon élection, j’ai entrepris une démarche comparative avec d’autres maisons funéraires. Grande fut ma surprise de constater que Magnus Poirier était compétitif et offrait notamment des services de qualité adaptés à la réalité congolaise. Mais cela ne m’a pas empêché de faire pression auprès de Magnus Poirier dans le but de revoir et de négocier un prix unique pour notre communauté. Un conseiller fut alors attribué à la communauté sur ma demande et ensemble, nous avons revu les tarifs. J’ai mis en place un kit uniquement pour les Congolais. Ce kit nous a permis d’économiser 40 % des coûts réels. Le fait d’avoir ce terrain facilite la tâche aux familles, aux proches et aux amis, de se recueillir devant les tombeaux des nôtres en une fois lorsque nous sommes de passage à Laval.

             LE PLAN MOUSENGA POUR L'ENTERREMENT

  • L’entrée principale de notre terrain est bornée par deux obélisques qui ont été installés avec une plaque nous identifiant.
  • Cercueil : trois types de modèle sont proposés, engendrant du coup une réduction d’environ 20%.
  • Porteurs : nous-mêmes nous portons nos cercueils, une façon d’accompagner nos disparus selon nos mœurs et coutumes (réduction de 500$.
  • Ayant constaté qu’une famille manquait de moyen de transport vers le cimetière à la mi 2012, j’ai encore une fois négocié pour qu’une limousine gratuite soit mise à disponibilité de chaque famille éprouvée qui fait un enterrement à Laval. Départ de Langelier jusqu’à Laval et retour jusqu’au lieu prévu pour le bain de consolation (réduction de 500$).
  • Un micro en permanence au cimetière de Laval pour les derniers hommages.
  • Un service de petits déjeuners le samedi matin, qui est désormais disponible ou valable pour tous les autres clients de Magnus Poirier et aussi un service de café et biscuit disponible en tout temps le jeudi et le vendredi.
  • Un système de présentoir de programme dans nos 4 langues nationales en cours de fabrication.
  • Ordre de ne plus afficher « Avis de saisi » sur les tombeaux de Congolais ayant un litige de paiement, en contrepartie d'un engagement formel de ma part de négocier avec les familles défaillantes pour un arrangement de paiement ; 
  • Exiger que le prix du Kit soit le même quel que soit le nombre de jours d’exposition du corps (jeudi, vendredi ou samedi);
  • Que tous les Congolais sans assurance qui le désirent, ouvrent un compte sans intérêts à Magnus Poirier afin de préparer d'avance leurs funérailles ou celles des membres de leur famille.

              UN AUTRE TERRAIN PLUS GRAND ENCORE

  • Ayant constaté qu’il ne reste plus beaucoup de places dans le terrain actuel, un autre terrain plus grand encore que l’actuel a été négocié et obtenu à plus ou moins 7 minutes de l’actuel. Avec cette entente, les générations futures n’auront qu’à profiter du travail bien fait.

"Que nous (Wafuana et moi) démontrions notre leadership en épaulant le nouveau comité directeur issu des élections du 26 juin 2016"
3.       Quel message voudriez-vous transmettre à Jean Pierre Wafuana, à la veille des élections à la COCOM ce 26 juin 2016?
 

Si je devais formuler un message à M. Wafuana, ce serait qu’il réintègre cette communauté qu'il voulait diriger. Qu’il se soumette à la volonté populaire. Qu’il tourne complètement la page du passé et que nous regardions ensemble devant, c’est-à-dire, vers l’avenir. Cela sous-entend, marchez ensemble pour le bien être de notre communauté. Que nous démontrions notre leadership en épaulant le nouveau comité directeur issu des élections du 26 juin 2016 et cela, quelles que soit les personnes élues aux différents postes. Un leader, c’est une personne qui marche la tête haute, qui est à l’écoute, qui reconnait ses forces et ses faiblesses et surtout, une personne qui n’influence pas son opinion aux autres.

"Je maitrise parfaitement le monde communautaire et politique montréalais"

4.       À l’expiration effective de votre mandat de président de la COCOM, qQuels rôles aimeriez-vous jouer au sein de la COCOM, de la communauté noire de Montréal, du Québec et du Canada, à la lumière de vos contacts divers et votre expérience de leader communautaire?
Pour moi, il n’y a pas de différence entre ce que je faisais avant d’être élu président de ce que je ferai demain. Mon travail a toujours élu domicile sur le terrain. Je maitrise parfaitement le monde communautaire et politique montréalais. Je suis au-devant de la scène tous les jours. Je suis un des rares Africains qui reçoit et accueille quotidiennement des africains ici à Montréal dans le cadre de mon travail. Ceci pour vous montrer que président ou pas président, Mousenga pèse lourd sur Montréal. J’ai un carnet d’adresse très riche que je garde jalousement et cela, depuis plusieurs années. Je resterai toujours l’homme de solution pour mes compatriotes qui seront dans le besoin sans toute fois faire ombrage au Comité directeur de la COCOM car j’ai la conviction que nos champs d’intervention seront complémentaires.
"Mon souhait le plus cher est que cette année soit celle de l'unité afin que nous puissions regagner toute la force mobilisatrice et le sens profondément moderne du mot Patriotisme"
5.       Votre mot de la fin?

En ce qui me concerne, je voudrais remercier très sincèrement tous les Congolais de Montréal pour toutes ces années passées ensemble. Ces années consacrées à la tête de notre communauté. Ma présence, ma disponibilité et ma fidélité permanentes dans presque toutes les occasions de joie ou de malheur, et aussi, de ma franche collaboration ont fait que des liens très forts ont été développés avec chacun de nous. Mon souhait le plus cher est que cette année soit celle de l'unité afin que nous puissions regagner toute la force mobilisatrice et le sens profondément moderne du mot "patriotisme" : Aimer sa communauté, en être fier, agir pour elle, car notre communauté représente notre pays ici à Montréal

Merci monsieur le président d'avoir répondu à nos questions

 

 
 
 
 


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