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Grand témoignage

Processus d’obtention du visa d’entrée en RD Congo : Des mesures urgentes et une restructuration profonde s’imposent

L’entrée des personnes sur un territoire, toutes catégories confondues, constitue une source financière importante pour les pays qui sont organisés en matière d’immigration. Notez, le Canada reçoit chaque année des millions des demandes de résidentes permanentes moyennant 125 $ Canadiens non remboursables. Cela constitue un montant de plusieurs millions de dollars Canadiens chaque année. Loin l’idée d’utiliser cette approche pour pousser une augmentation abusive des demandes de visa dans les ambassades RDCongolaises à travers le monde, il sied tout de même de revisiter le processus de demande de visas en RDC pour les raisons suivantes.

Premièrement, l’immigration a des implications majeures sur le tissu économique d’un pays. Les hommes d’affaires et les touristes soutiennent le secteur hôtelier, la restauration, les parcs naturels et zoologiques, etc. Il est impossible d’envisager un boom touristique sans revisiter le processus d’octroi des visas en plein 21ème siècle dans un grand pays comme la RDC qui, naturellement, est pleine des sites touristiques d’Est à l’Ouest et du Nord au Sud. A titre d’exemple, l’Est est plombé des sites à visiter : les Parcs de Virunga, le lac Kivu par sa beauté naturelle inspirante, sans compter la forêt naturelle qui relie Goma au Nord-Kivu et Bukavu au Sud-Kivu. Tous ces dons de la nature, bien exploités, seraient une source aussi importante que le Coltan, l’Or et le Diamant. Dans le Nord-Ouest, tout en réfléchissant dans l’optique d’un développement durable c’est-à-dire en plaçant les générations futures au centre des préoccupations actuelles en favorisant autant que possible la conservation de la forêt équatoriale, il était possible d’aménager des pistes touristiques qui retraceraient l’histoire de la région avec l’exploitation de l’hévéa et autres bois de valeur. A l’Ouest, le barrage d’Inga serait un endroit qui attirerait autant de touristes africains et des investisseurs étrangers pour à la fois admirer et insuffler des idées nouvelles pour les affaires dans cette partie du pays. Au centre, les carrières de diamant, grande fierté nationale, constitueraient autant une source d’attrait des touristes et des investisseurs. La liste est inépuisable…

Deuxièmement, il y a le processus d’octroi des visas qu’il faut questionner. Qu’est-ce qui rend si compliqué l’octroi des visas en RDC pour que les étrangers désireux de visiter ce grand pays au cœur de l’Afrique s’en plaignent tant ? Ce n’est pas autant les exigences qui sont difficiles à remplir mais la lourdeur administrative qui est insoutenable. Cent Tambours Mille Trompettes a recueilli le témoignage d’un britannique, dont nous taisons l’identité pour des raisons sécuritaires, qui travaille sur certains projets en RDC. L’ambassade de la RDC à Londres aurait exigé qu’il remplisse les formalités et dépose son passeport, pour attendre le traitement de sa demande sur environ six mois. Pour quelqu’un de sa trempe, voyageant presque tous les mois pour ne pas dire toutes les semaines, il est simplement absurde de ne pas avoir son passeport sur soi durant un temps extrêmement long. Au moment où plusieurs pays africains sont entrain de migrer vers une demande automatisée et centralisée des visas, en plus d’accepter des demandes des visas à l’arrivée (C’est le cas du Kenya, Ghana, Sénégal et bien d’autres), on ne s’explique simplement pas si le Ministère des Affaires Étrangères comprend les enjeux liés aux demandes et octroi des visas. Que l’on se comprenne bien ! Il ne s’agit pas ici de sacrifier la sécurité nationale, ou d’accepter dans le pays des criminels de tout genre, mais il s’agit plutôt des enjeux économiques et financiers. L’heure est révolue où l’économie d’un pays reposait sur le secteur primaire. Aujourd’hui, le secteur des services est entrain de concurrencer les mines. Autant des chaînes hôtelières sillonnent les différents pays du monde à la recherche de nouveaux sites d’expansion de leurs ressorts, la RDC ne peut rester fermée et sacrifier ses intérêts économiques avec des procédures administratives lourdes pour l’obtention des visas d’entrée.

Imaginons un scénario où la plage de Muanda dans le Bas-Congo est mise en valeur avec des chaînes hôtelières tout au long de la côte de l’Océan atlantique. Ajoutons à cela qu’un aéroport provincial de calibre international est construit et entretenu. Cela constituerait non seulement une source d’entrée financière pour la province du Bas-Congo, mais cela créerait des emplois dans le secteur hôtelier, la restauration et le tourisme. L’embouchure du fleuve Congo pourrait devenir ainsi devenir un site touristique et la province ou le pays pourrait imposer une entrée même à titre symbolique qui, cumulativement, serait une source d’entrée importante.

Troisièmement, nous l’avons abordé plus haut mais essayons d’aller plus en détails. Il s’agit des coûts d’octroi des visas dans les ambassades et consulats RDCongolais. Dans un monde de plus en plus marqué par la globalisation, il est utile de voir ce qui se fait ailleurs pour juger de sa compétitivité et sa capacité d’attirer des partenaires, des amis, des investisseurs, des visiteurs, etc. Outre les questions sécuritaires qu’il faudrait sans doute régler, il y a toutes les questions liées aux frais. Notez, les Etats-Unis octroient pour moins de 150$ un visa de 10 ans à entrées multiples dans la catégorie B-1 (visa touristique et affaires). Dans les ambassades RDCongolaises, non seulement les conditions d’obtention sont très rigides, les frais sont 5 fois plus élevés pour obtenir un visa de 6 mois à entrées multiples. Par exemple, un individu désireux de visiter la RDC devrait payer 560$ CAN pour obtenir un visa de 6 mois à entrées multiples (http://ambardcongocanada.ca/mode-de-payement/). De telles conditions ne sont simplement pas de nature à encourager les investisseurs et les visiteurs. Le Ghana charge $180 CAN pour délivrer un visa de 12 mois à entrées multiples. Le Sénégal a simplement exempté les citoyens canadiens désirant visiter le pays pour une durée maximale de 30 jours (https://senegal.visahq.ca/). Les délais de traitement sont exagérément long : 15 jours ouvrables. Dans le cas express (5 jours ouvrables), les frais sont multipliés par 1.5.     

Face à ces carences, Cent Tambours Mille Trompettes exige la tenue d’une session de révision de la politique des Affaires Étrangères de la RDC en rapport avec le visa d’accès sur territoire congolais, à laquelle seront associés les Ministères en charge du Tourisme et de la sécurité nationale, la Direction Générale de Migration, et toutes les agences en charge de sécurité de la RDC. Au moment où les économies nationales sont entrain de se diversifier, il est important que la RDC puisse ouvrir l’œil et le bon pour s’engager pro-activement vers la création de la richesse nationale en améliorant le secteur hôtelier et le tourisme. Bien entendu, le succès d’une telle entreprise passe par l’amélioration des infrastructures routières et aériennes, les technologies d’information et de la communication, une police disciplinée et bien formée capable d’assurer la sécurité des biens et des personnes, une armée capable de défendre et d’intervenir rapidement en cas d’attaques terroristes, mais aussi une diplomatie « agressive » entendu au sens de promouvoir l’intérêt national par une ouverture tout azimuts, mais responsable, au reste du monde.  La sécurité nationale et l’économie ne sont pas exclusives ; elles sont plutôt inclusives. Il est possible d’assurer la sécurité nationale tout en promouvant l’économie nationale à travers le tourisme et l’industrie hôtelière. Il n’y a aucune raison que la RDC échoue là où d’autres pays sont entrain de réussir et où le secteur touristique fait partie intégrante des budgets nationaux.        

 


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