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Grand témoignage

Fin du régime J. Kabila : Moïse Katumbi pour l’élection présidentielle ou la sécession Katangaise ?

L’arrestation de Moïse Katumbi pourrait servir de prétexte à une réponse ou une option séparatiste et fédéraliste apportant de l’eau au moulin du chef spirituel et député national Ne Muanda Nsemi, rêvant de plus en plus de son riche et prospère Congo central

Depuis l’annonce officielle mercredi 4 mai 2016 de sa candidature à la prochaine élection présidentielle prévue  en novembre 2016, Moïse Katumbi est en guerre politique et judiciaire ouvertes avec les autorités de Kinshasa. Trois actes se sont rapidement succédés en l’espace de  trois jours à la suite des allégations à charge de Moïse Katumbi faisant état de recrutement et invitation des mercenaires au Katanga, afin de mener une rébellion contre les institutions en place  : (1) jeudi 5 mai : pendant qu’une invitation judiciaire venait d’être émise, les troupes de la Monusco sauvaient in extremis Moïse Katumbi des excès de zèle  de l’escadron de  police encerclant la résidence de celui-ci, en vue de son arrestation pour déclarations outrageuses à l’endroit du chef de l’État, (2) vendredi soir, sous l’initiative du procureur général de république agissant sur instruction du ministre de la justice, un mandat de comparution a été signifié à l’ancien gouverneur du Katanga. (3) Vraisemblablement, « Si le second mandat de comparution est signifié, la personne a tout intérêt à se rendre devant la justice », avait expliqué un avocat du barreau de Lubumbashi. « Si ce n'est pas le cas, un mandat d'amener sera délivré et là, c'est la police qui interviendra pour appréhender le prévenu ». Moïse Katumbi sera donc officiellement mis aux arrêts : l’acte fatal sera, en effet, posé...peut-être la semaine prochaine. Et une opinion avertie craint que l’arrestation de Moïse Katumbi provoque des soulèvements à travers le Katanga marqué à un degré non négligeable par l’esprit de sécession. L’arrestation de Moïse Katumbi pourrait servir de prétexte à une réponse ou une option séparatiste et fédéraliste apportant de l’eau au moulin du chef spirituel et député national Ne Muanda Nsemi, rêvant de plus en plus de son riche et prospère Congo central.

En moins de 45 jours, les limites territoriales de l’État du Katanga clairement tracées, un drapeau bien conçu, appliqué sur des supports divers et, en blason,  hissé sur l’ensemble du territoire, emblèmes et devise définis, l’hymne national, la « Katangaise », composé et entonné lors de rencontres officielles, une assemblée parlementaire inclusivement constituée, une constitution rédigée et adoptée en assemblée parlementaire, une police et une armée engagées et, dans un délai record, un signe monétaire  aux caractéristiques techniques modernes, le franc Katangais, a été émis ! 

L’histoire se répète,  à quelques variables près. L’opinion se souviendra qu’à partir du 11 juillet 1960, Moïse Antonin Kapenda-Tshombe, également retranscrit Tshombé ou Tchombe, était fort déterminé à faire de la province du Katanga un Nouvel « État Indépendant du Congo ». Entouré certainement par des experts en organisation politique, militaire et économique, il a conduit  une des sécessions les plus redoutables et audacieuses du monde. Chose éminemment curieuse, en moins de 45 jours, les limites territoriales de l’État du Katanga clairement tracées, un drapeau bien conçu, appliqué sur des supports divers et, en blason,  hissé sur l’ensemble du territoire, emblèmes et devise définis, l’hymne national, la « Katangaise », composé et entonné lors de rencontres officielles, une assemblée parlementaire inclusivement constituée, une constitution rédigée et adoptée en assemblée parlementaire, une police et une armée engagées et, dans un délai record, un signe monétaire  aux caractéristiques techniques modernes, le franc Katangais, a été émis ! Choses pas faciles à réaliser en un temps record.

Beaucoup de rébellions et sécessions durant des années n’arrivent pas à créer un signe monétaire qui constitue un grand risque et un réel défi en termes d’organisation et d’affirmation du pouvoir politique détenu.

Les choses évoluent davantage et plus vite en sa faveur pendant plus de 10 ans, avant que sa célèbre parabole footballistique "troisième faux penalty" entraîne la rupture, en décembre 2014, en rappelant quotidiennement à Joseph Kabila son inéligibilité à l'élection présidentielle de novembre 2016

Pour rappel, depuis quelques mois, le quinquagénaire Moïse Katumbi Chapwe a claqué la porte du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD). Il y était mal vu et plus d’une fois indexé…à tort ou à raison. Serein et averti, il était valablement considéré à la fois comme, d’une part, chef d’un regroupement électoral et candidat poids lourd à la prochaine présidentielle  contre l’"ancienne" opposition et, d’autre part, successeur potentiel de Joseph Kabila Kabange, pour qui ce jeune mécène du club de football Tout Puissant Mazembe avait battu loyalement et férocement  campagne en 2006 et 2011.

Il sied de rappeler qu’à l’entrée des Forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) en mai 1997, Moïse Katumbi, en corbeau averti, partit en exil en Zambie pour retourner dans son pays natal en juillet 2003, avec des assurances de Joseph Kabila. Les choses évoluent davantage et plus vite en sa faveur pendant plus de 10 ans, avant que sa célèbre parabole footballistique "troisième faux penalty" entraîne la rupture, en décembre 2014, en rappelant quotidiennement à Joseph Kabila son inéligibilité à l'élection présidentielle de novembre 2016.

Moïse Katumbi peut aussi devenir président de la RD Congo. Cependant, face au bilan catastrophique des régimes « post-mobutistes », lui-même, Moïse Katumbi et les congolais qui le soutiennent devront savoir que, pour le salut du peuple congolais, le successeur de Joseph Kabila  devra être le symbole irréprochable du renouveau politique ainsi qu’un militant engagé inébranlablement pour la réhabilitation de l’école et de toutes les valeurs qu’elle enseigne dont l’éthique et la bonne gouvernance

La tension monte de plus en plus entre Moïse Katumbi et son ancien chef politique. La guerre des communiqués et des correspondances judiciaires aussi. (Voir récente correspondance des avocats de Moĩse Katumbi au bas de l'article) À titre illustratif, en dépit d’une requête en bonne et due forme, l'ex-gouverneur du Katanga n’avait pas obtenu l'autorisation de se rendre à Kinshasa pour un dernier hommage à Papa Wemba. "J'ai introduit ma demande il y a plus de 48 heures et je n'ai pas la moindre réponse. Ne pensez pas que ce soit de la récupération. Papa Wemba, je l'ai découvert alors que j'étais sur les bancs de l'école secondaire. Aujourd'hui, je peux dire que je le connaissais très bien. C'est le premier musicien qui est venu me féliciter quand je suis devenu gouverneur du Katanga. L'année suivante, il est venu avec sa famille et nous avons passé deux semaines ensemble, ici, à Lubumbashi. Je peux donc dire que je le connais bien. Son décès est une immense perte pour notre pays. Je dois aller lui rendre un dernier hommage".

Somme toute, Moïse Katumbi peut aussi devenir président de la RD Congo. Cependant, face au bilan catastrophique des régimes « post-mobutistes », lui-même, Moïse Katumbi et les congolais qui le soutiennent devront savoir que, pour le salut du peuple congolais, le successeur de Joseph Kabila  devra être le symbole irréprochable du renouveau politique ainsi qu’un militant engagé inébranlablement pour la réhabilitation de l’école et de toutes les valeurs qu’elle enseigne dont l’éthique et la bonne gouvernance. Car, remplir des milliers de ballons de football d’air comprimé, œuvrer à l’offre d’un excellent spectacle et gagner des challenges internationaux est une chose. Mais, remplir des millions de ventres de personnes longtemps affectées par la faim, les maladies de tous bords, la pauvreté et la misère la plus noire en est une autre. Toyebelaka! Pour dire tout en français, en homme averti en vaut deux, mais un congolais averti en vaut dix!

On peut beau discourir et rêver, mais le peuple congolais et sa classe politique doivent se mettre en tête qu’ils sont appelés à prouver, par leurs libres choix, leurs décisions et leur gestes, que l’école existe encore et a toute sa place en RD Congo depuis plus d’un siècle et l’indépendance a été acquise depuis plus de 55 ans. Il faudra donc des choix et des résultats démocratiques qui promeuvent l’école et ses piliers,  tout en garantissant la compréhension mutuelle, la coopération, un développement et une prospérité largement partagés avec les autres pays et leurs peuples.

  


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