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Sous le projecteur

Le leadership et l’authenticité

L’un des problèmes majeurs dont souffre notre planète depuis les temps anciens de son histoire est la crise de leadership : leadership en politique, en économie, en sciences, en religions, etc. Brièvement, tous les domaines de la vie sociale sont gangrénés par cette crise de leadership. Il ne se passe pas un seul instant où les opposants politiques contestent le leadership du parti au pouvoir. Aux États-Unis, les Républicains passent la majeure partie de leur temps à contester les Démocrates, c’est de bonne guerre. En France, Parti Socialiste (PS) et l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) sont en guerre permanente. En Afrique et dans les autres parties du monde, les partis politiques se font constamment la guerre sous prétexte d’être porteur d’un meilleur leadership pour les populations concernées. Les partis politiques au pouvoir s’érigent en censeurs et donneurs d’ordre. Plus simplement, ils deviennent des dieux en tant que détenteurs de la vérité absolue et de la grâce divine.

Par ailleurs, les échecs successifs de l’histoire de notre planète indiquent clairement l’absence d’un leadership éclairé, motivant et inspirant. Parmi les échecs plus récents, nous pouvons citer :

  • la récession économique de 2008 ayant pour origine la bulle immobilière aux États-Unis avant de se rependre impunément à travers tous les pays du monde, aggravant ainsi les crises économiques déjà patentes dans les pays pauvres.
  • Les différentes guerres du Golf ayant conduit à l’éviction du Saddam Hussein, ancien Président de l’Irak.
  • L’instabilité quasi permanente de l’Afghanistan malgré l’implication des États-Unis, du Canada, et de plusieurs autres partenaires.
  • La monté de la violence en Syrie.
  • L’éternel conflit Israël – Palestine qui se dégénère très souvent avec l’implication du monde arabe en général, et de l’Égypte en particulier.

Une des caractéristiques essentielles d’un leadership motivant et inspirant est l’authenticité. Un leader motivant et inspirant doit être authentique

La question qui doit ainsi interpeller tout le monde est celle de revisiter ou réinterroger les sources d’un leadership motivant et inspirant. En passant, il y a lieu de d’affirmer que si les caractéristiques d’un bon leadership peuvent être universellement acceptées, un leadership motivant et inspirant doit être spécifique à un contexte donné. En effet, la psychologie du peuple américain est différente du peuple français, celle des britanniques est différente des allemands, celle des RDCongolais est différente des Sénégalais, etc. Ainsi, les recettes appliquées dans les pays du Nord ne fonctionneront pas nécessairement dans les pays du Sud, où plus de la moitié des personnes se battent pour les besoins primaires et l’attachement aux valeurs tribales et ethniques restent encore la règle plutôt que l’exception.

Une des caractéristiques essentielles d’un leadership motivant et inspirant est l’authenticité. Un leader motivant et inspirant doit être authentique. Il/Elle doit être lui-même/elle-même. Mobutu Sesse Seko ex-Président et Maréchal du Zaïre (rebaptisé République Démocratique du Congo après la prise du pouvoir par Laurent-Désiré Kabila le 17 mai 1997) en savait long lorsqu’il institua le recours à l’authenticité comme l’idéologie pour la République du Zaïre. Malheureusement, son régime dictatorial tel qu’étiqueté par les régimes occidentaux, va substantiellement handicaper toute la promotion de cette idéologie. Ainsi, le recours à l’authenticité était devenu,  selon les pouvoirs occidentaux, une forme de balayage de tous les vestiges coloniaux qui font pourtant partie de l’histoire de la République Démocratique du Congo, comme la monarchie britannique fait partie de l’histoire des États-Unis et du Canada, ou de l’Australie et de l’Inde. Il n’est donc pas possible d’effacer l’histoire. On ne peut que le falsifier!

Être lui-même/elle-même ne doit pas être confondu à toute forme d’introversion. Il s’agit plutôt de puiser dans ses forces personnelles, renforcées par ses qualités morales et spirituelles afin de pouvoir mener les peuples vers une meilleure destinée, un bien-être collectif dans un élan mobilisateur collectif dans l’unisson. C’est là que réside la force de l’authenticité dans le leadership. D’aucuns pourraient penser qu’il est facile  de se connaître : identifier ses forces et ses faiblesses.

Si cet exercice était facile, Socrate n’y aurait pas consacré des années entières pour non seulement en comprendre l’essence, mais aussi d’aider les autres individus à s’émanciper sur le plan intérieur. Ne dit-on pas l’habit ne fait pas le moine. C’est l’exigence de l’homme de travailler assidument sa propre nature. C’est ce travail intérieur, sous plusieurs dimensions, qui donne à l’homme la sagesse nécessaire dont il a besoin pour rester fort durant les moments de joie et les circonstances malheureuses. Tout leader passe par les vallées de l’ombre de la mort. David en sait quelque chose. Pris au sérieux, ce travail intérieur de construction et reconstruction pourrait durer de nombreuses années et même toute une vie. Gandhi est mort sur le champ de bataille, entendu comme la recherche permanente de la libération du peuple indien.      

Revenons maintenant à l’authenticité en tant que trait essentiel pour un leadership motivant et inspirant. Les lecteurs pourraient être tentés de dire que c’est seulement dans les pays en développement où les leaders ne sont ni motivants ni inspirants. J’ai participé à une conférence-débat à l’université du Nouveau-Brunswick animée par deux professeurs (un politologue et un sociologue). Ils examinaient dans une approche sociologique et politique les raisons pour lesquelles le taux de participation aux élections ne fait que baisser élections après élections dans la province et au Canada. La conclusion : La population et les jeunes en particulier s’intéresseraient de moins en moins à la politique puisque ne voyant pas ce que les changements des régimes ou de pouvoir politique changeait réellement dans leur vie quotidienne. N’est-ce pas là une preuve des lacunes concernant le leadership.

Il en est de même aux États-Unis, les individus pensent que Démocrates et Républicains ne sont que des cartels organisés pour s’échanger le pouvoir politique mandat après mandat; et qu’en pratique, Républicains et Démocrates n’ont rien de substantiel (en termes de différences) à proposer à la société américaine. Là encore, nous pourrions questionner le leadership et savoir en quoi il peut motiver, inspirer, et influencer leurs propres concitoyens.

Le problème est beaucoup plus profond qu’on ne pourrait le penser. Mais une des facettes du problème qui conduit à un leadership faible qui n’inspire ni ne motive est le manque d’authenticité chez les leaders, ou les personnes supposées être leaders.

Dans les pays développés, le manque d’authenticité vient du fait que les leaders « politiques » sont des fabrications et des marionnettes du pouvoir financier. En effet, ils sont investis des pouvoirs spéciaux, ceux de servir les intérêts des grands cercles financiers dans le monde (Wall Street et affiliés). C’est ainsi qu’on assiste à des guerres économiques dans le monde, qui ne sont des  que puisqu’elles doivent répondre à des impératifs financiers de ceux qui sont déjà riches et qui se battent nuit et jour afin de maintenir des régimes décadents dans les pays développés. Meurtris, les populations de ces pays développés pourraient refuser d’aller VOTER puisqu’elles sont convaincues que le pouvoir politique ne va changer grand-chose à leur vie quotidienne. En complicité avec les scientifiques du monde et pour maintenir leur hégémonie financière dans le monde, les cercles financiers ont développé la notion « participation civique (en anglais : civic participation) » dont un des volets est l’obligation morale d’aller aux urnes le jour des élections, convaincu que cela ne changera rien à leur vie quotidienne mais nécessaire pour satisfaire les cercles financiers qui doivent légitimer les pouvoirs politiques de leurs marionnettes. Les mouvements de protestation comme les « 99% » sont simplement matés ou ignorés. C’est aussi cela le leadership…

Un autre moule par où passent les leaders sont les écoles et universités. Les individus sont introduits dans les différents moules qui sont les disciplines scientifiques respectives où ils accumulent des théories qui, essentiellement, les éloignent de toute forme d’authenticité puisqu’ils doivent dorénavant se conformer aux standards de leurs disciplines qui leur décernent des prix pour récompenser leurs efforts de conformisme. S’éloigner de ces dogmes scientifiques peut entraîner dans certains cas l’exclusion des sociétés scientifiques ou des sociétés secrètes.

Dans les pays en développement, la situation est plus préoccupante. Non seulement les points essentiels évoqués ci-haut s’appliquent, mais à cela s’ajoute le fait que les leaders dans les pays en développement subissent une double pression exercée par les cercles financiers du monde développé et les dirigeants des pays développés qui décident unilatéralement qui est un bon président et qui ne l’est pas. Le bon président est jugé non par un leadership motivant et inspirant qui donne une impulsion en vue d’un développement économique et financier, de l’élévation en ce qui concerne les valeurs morales et spirituelles au sein de la population, de l’amélioration du bien-être des populations, etc. Au contraire, il est jugé par sa ténacité à terroriser, en utilisant les armes que son pays n’a jamais fabriqué, les populations qu’il est censé influencer par son leadership motivant et inspirant. Il est jugé par sa capacité de payer les dettes des institutions de Bretton Woods (… les « bons élèves », ce qualificatif médiocre pour celui qui se veut un « leader ». il y a de quoi inhiber toute forme de « leadership » et le ramener au niveau de simple apprenant).

Ce portrait indique à quel point notre planète doit encore mieux crier afin que descende, comme la manne est descendue chez les Israélites dans le désert, ce leadership motivant et inspirant dont elle a besoin afin que naisse un véritable renouveau, un renouveau qui permettra de lutter contre les guerres inutiles dans le monde, pour permettre à l’univers de se consacrer aux vrais défis de l’amélioration du bien-être des populations dans le monde, l’émergence d’une vraie justice sociale où la vie humaine sera plus valorisée plutôt que l’accumulation aveugle des capitaux à travers les marchés boursiers, et fraternité régnera entre les populations de différents continents dans le respect mutuel.

 

Zacharie Tsala Dimbuene, PhD       


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