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Grand témoignage

La nuit du 24 novembre 1965 : Le journaliste Bashiya Victor témoigne


Bashiya Nkitayabo Victor, Directeur à la radio et télévision nationales congolaises

Le Congo de 1908 à 1965

Le 15 novembre 1908, le Roi Léopold II cède l’État Indépendant du Congo à la Belgique : « le Parlement belge reprend la tutelle sur le territoire désormais appelé Congo belge... Un ministre des Colonies est institué tandis qu'un gouverneur général est installé sur place, à Boma ».

Des évènements politiques et socioéconomiques se succédèrent jusqu’à l’accession du Congo à l’indépendance le 30 juin 1960, notamment la table ronde belgo-congolaise de Bruxelles, tenue en janvier et février 1960, où furent signés le certificat de décès du Congo belge et l’acte de naissance de la République démocratique du Congo.

Les flux et reflux des évènements politiques, marqués par les mutineries et les sécessions ainsi que la confusion politique croissante dans ce nouvel État situé au cœur du continent africain, ont donné l’opportunité à un groupe d’officiers supérieurs congolais de prendre l’initiative d’exclure les politiciens de la gestion du pouvoir d'Etat et d’organiser celui-ci par un Haut Commandement militaire, après la tentative du collège des commissaires généraux en septembre 1960 : le président Joseph Kasa Vubu démet le gouvernement provisoire de Moïse Tschombé et charge Evariste Kimba de former un nouveau gouvernement, le 13 octobre 1965. Mais l’investiture du nouveau Premier ministre choisi par Joseph Kasa Vubu est refusée par le Parlement du Congo-Léopoldville.

Par la suite, c’est le coup d’État militaire conduit, sans victime, par le général Mobutu, le 24 novembre 1965, qui démet Joseph Kasa-Vubu du  pouvoir.

Un simple coup d’État ou une révolution ?

Selon Wikipédia, « un coup d'État est un renversement du pouvoir par une personne investie d'une autorité, de façon illégale et souvent brutale[]. On le distingue d'une révolution en ce que celle-ci est populaire. Le putsch est, quant à lui, un coup d'État réalisé par la force des armes ».

Le 20 mai 1967, moins de deux ans après le coup d’État du 24 novembre 1965, Joseph Mobutu annonça la création du Mouvement Populaire de la Révolution (M.P.R.), parti politique unique, et promulgua le Manifeste de la N’Sélé, un programme ayant servi de base idéologique à ce dernier.

D'un point de vue historique, et y compris dans l'époque contemporaine, le coup d'État a été l'un des moyens les plus fréquemment utilisés pour accéder au pouvoir[]. Javier Fernández López, dans « Militares contra el Estado (Militaires contre l’État), Madrid, Taurus,‎ 2003, 1e éd. » fait remarquer que « en 1980, plus de la moitié des gouvernements du monde l'étaient devenus grâce à ce procédé. »

La radio et la télévision : nouvelles cibles des coups d'État modernes

À la prise des bâtiments publics stratégiques, sièges des organes du pouvoir, s'est ajoutée la prise de contrôle des médias, notamment la presse (utilisée lors du coup d'État du 2 décembre 1851 en France), la radio et la télévision, dont la détention peut permettre de donner des informations propres à gagner l’attention et l’adhésion de la population, d’une part, et à décourager toute tentative de riposte au coup d'État, d’autre part.

En République démocratique du Congo, les commanditaires et auteurs des tentatives de coup d’État ont toujours ciblé la radio et la télévision nationales. Visiblement, même après la démocratisation de la vie politique dans ce pays, l’inscription du coup d’État n’est pas exclue dans les agendas politico-militaires. L’opinion se souviendra de l’Affaire lieutenant  Zungu Muanda impliqué dans une tentative de coup d’État en 1993 à partir de l’ancien Office Zaïrois de Radiodiffusion et de télévision (l’actuelle Radio et Télévision Nationales Congolaises) et, récemment, du putsch manqué et revendiqué en live, le 30 décembre 2013, par les fidèles de  l’apôtre Joseph Mukungubila. Pendant plus d’une heure, la station de la Radio et Télévision Nationales Congolaises (RTNC) a été entre les mains des adeptes de cet apôtre. Sous la même coloration politico-spirituelle, l’aéroport international de N’Djili et l’État-major général des Forces Armées du pays étaient également investis. 

Pour le coup d’État du 24 novembre 1965, le bâtiment abritant la Radiodiffusion Nationale Congolaise (RNC) et le studio de la radio interprovinciale de Léopoldville (situés actuellement entre le boulevard du 30 juin et l’avenue de la justice dans la commune de la Gombe « ex-Kalina » où siège aujourd’hui le Ministère congolais du Genre, de la Famille et de l’Enfant) ont également été la cible du haut commandement militaire dirigé par le général Joseph Mobutu.

La célèbre commune de Kasa-Vubu associée au rendez-vous du 24 novembre 1965

Développée à partir des années 1940, la commune de Kasa-Vubu « ex-dendale » est, avec Kalamu, le cœur historique de la Cité congolaise. En juillet 1965, le jeune Bashiya Nkitayabo Victor est engagé journaliste à la radio interprovinciale de Léopoldville. Comme l’artiste musicien Siongo Bavon Marie Marie, frère cadet de Lwambo Makiadi « Franco de Mi amor » et chef de l’orchestre « Bana 15 ans » - dont les œuvres étaient au rendez-vous tous les soirs au très populaire bar Masamuna -, Bashiya Victor choisit sa résidence dans la commune de Kasa-Vubu, curieusement, du nom du tombeur du coup d’État de Joseph Mobutu. Dans cette même commune s’était établi un des plus grands journaux congolais de l’époque « La Présence congolaise » crée en 1956 comme bimensuel supplémentaire au « Courrier d'Afrique » (dont il fut séparé en 1959) et dirigé par Joseph Mbungu. Y avaient également installé leurs résidences privées Joseph Iléo Songo Amba, tour à tour, 2ème et 5ème premier ministre, président du Sénat et du Conseil législatif congolais, et Aloïs Kabangi Kaumbu Shidika, ministre de la Fonction publique du gouvernement Adoula Cyrille.

En qualité de locataire, Bashiya Victor, célibataire sans enfant en ce moment, occupait une porte au numéro 76 de la rue Busudjalo : un salon et une chambre bien équipés lui suffisaient.

Ambiance dans les cités de Léopoldville

Pour rappel historique, lorsque Patrice Emery Lumumba, premier premier-ministre de la République du Congo, avait été embauché à la brasserie Bracongo en 1957, il lui était confié la mission de faire augmenter les ventes de la bière Polar. Grâce à son flair et son dynamisme en relations publiques, Lumumba sut imposer cette marque de bière à Léopoldville, en concurrente de Primus, Amstel, Heineken…

Ainsi, le 23 novembre 1965, le soir, sous une douce musique, Bashiya Nkitayabo Victor partageait, avec ses amis et collègues de service,  quelques bouteilles de la bière Polar, ancêtre de la Skol produit par Stanor. African Jazz de Joseph Kabasele Tshamala dit Kallé Jeef, African Fiesta Flash de Tabu Ley Rochereau, OK Jazz de Lwambo Makiadi et Vox Afrika de Jeannot Bombenga sont les grands groupes musicaux dont les titres accompagnaient la vie quotidienne à Léopoldville. La chanson « Mokolo na ko kufa » (en francais « Le jour que je mourrai ») de Tabu Ley Rochereau  était parmi les plus populaires du moment.

Incontestablement, Léopoldville est un haut lieu d’ambiance, depuis l’époque coloniale. Mais, à partir de certaines heures de la nuit, cette ville-province s’endort et plonge aussi dans la tranquillité…du moins, dans le silence des activités humaines : les bars cessent de jouer la musique, se vident et ferment un à un avant d’être relayés par des aboiements et miaulements en continue. Le froid gagne à son tour les rues et entraine les sentinelles, préposées aux installations des affaires privées,  autour du feu du bois et des pneus désuets abandonnés. Des patrouilles de la police-militaire se multiplient et profitent de la grande fluidité du trafic routier pour mieux assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Par ailleurs, de nocturnes animations funéraires ne sont pas exclues à travers les cités de cette célèbre capitale africaine. 

La nuit du 24 novembre 1965 n’avait pas échappé à la règle : une nuit de Léopoldville normale….mais, une nuit s’éteignant progressivement sous une grande surprise pour le jeune journaliste Bashiya Nkitayabo Victor !

Sexagénaire, Bashiya Nkitayabo Victor est aujourd’hui journaliste, directeur à la Radio et Télévision Nationales Congolaises (RTNC) et président de l’Organisation des Cinéastes Congolais (OCICO). C’est en son lieu de résidence actuelle situé dans la commune de la N’Sélé, quartier Mikonga, à quelques 10 minutes de l’Aéroport international de N’Djili en voiture, que Bashiya Nkitayabo Victor avait accepté de livrer, à la rédaction de « Cent Tambours Mille Trompettes » son témoignage sur la nuit du 24 novembre 1965.

Cent Tambours Mille Trompettes : Comment avez-vous passé votre soirée du 23 novembre 1965 ?

Bashiya NKitayabo Victor : En dépit de l’ambiance de ma soirée au bar Masamuna, à Léopoldville, ce jour-là, j’avais quitté les amis autour de 22heures parce que je devais aller tôt au travail pour présenter le journal le matin. Je me rappelle que les amis ne voulaient pas me laisser partir. D’habitude, nous nous séparions un peu plus tard, surtout le weekend. A l’époque, j’étais présentateur du journal en français à la Radio interprovinciale de Kinshasa. Et la radio commençait ses émissions à 5heures et les clôturer à minuit. Le chauffeur de permanence quittait le siège de la radio situé dans la commune de la Gombe « ex-Kalina » pour nous ramasser un à un entre 3h et 4h du matin. En majorité, nous habitions la nouvelle cité ou « mbokayasika » (comprenant les communes de KasaVubu et de NgiriNgiri). A contrecœur, j’avais pris congé du groupe et étais retourné en taxi directement à la maison pour dormir. J’avais un petit frigo où il y avait toujours quelque chose à boire et à manger.

  • J’avais pris du jus et un sandwich, puis j’étais allé dormir pour une nuit du 23 au 24 novembre 1965 imprévisiblement exceptionnelle.

L’embarquement de Bashiya Victor et ses collègues pour la RNC

CTMT : En quoi cette nuit était exceptionnelle ?

BNV : Je parle d’une nuit exceptionnelle du simple fait que vers 2heures du matin, un peu plus tôt que d’habitude, le chauffeur de permanence Bape qu’on appelait « centrafricain » frappa à ma porte. Il était réellement  ngbandi ou  sango d’origine centrafricaine. J’avais réagi en questionnant : « C’est qui ? ». Il répondit : « C’est Bape ». Je lui dis : « Bape, à cette heure ici ? » Il ajouta en lingala: «Bima tokende, lata  libela kitoko. Na musala kuna makambo ebebi », autrement dit en français : « Nous devons partir. Habilles-toi chic. Au travail, les choses sont bouleversées ».  A la suite de ce message sensible, je m’étais vite débarbouillé, j’avais brossé les dents et je m’étais habillé comme souhaité : je portais un costume bleu sur un tricot rouge avec des sandales en boucles. J’avais par avance mes papiers d’identité dans la veste. Nous sortîmes de la parcelle, moi et Bape. Lui devant, moi derrière : pendant que je barrais la porte de la maison, lui prenait quelques pas d’avance par rapport à moi. Devant la parcelle où était stationné notre véhicule de service de marque américaine custom de couleur verte, j’aperçus deux jeeps militaire de marques willys (La Willys MB est un véhicule tout-terrain léger conçu en 1940 et sorti d'usine en 1943 sur un cahier des charges de l'armée américaine) avec des militaires armés jusqu’aux dents. Je pris place sur le siège avant, à côté du chauffeur Bape.  Ce dernier avait, sans tarder, démarré le moteur de notre véhicule de service. Et les deux jeeps nous escortaient: une jeep Willys devant et une autre derrière. Évidemment, Bape, en tant que chauffeur de permanence, arrivait le soir à la Radio Nationale Congolaise où il passait une partie de sa nuit avant de faire la ronde de ramassage du personnel commis à la radio. Il était, avant nous tous, au parfum de cette particulière situation. Les militaires qui nous escortaient étaient en tenues de combat, munis des armes lourdes et mitraillettes en position de tir posées sur les capots de jeeps. Certainement, pour raison de camouflage, ces engins militaires étaient également couverts de feuilles d’arbres.

CTMT : N’aviez-vous pas communiqué avec les militaires qui vous escortiez pour savoir le motif de cet horaire spécial de travail et de ces importantes dispositions de sécurité?

BNV : Aucun de ces militaires ne parlait. De mon lieu de résidence à notre débarquement à la Radio Nationale Congolaise. Il n’y avait eu aucun moment de communication entre nous, agents de la Radio Nationale Congolaise, et les militaires qui nous escortaient. J’avais demandé à Bape : « qu’est-ce qui se passe ? ». Il me dit que « les militaires ont occupé toute la ville. Vous allez vous en rendre compte vous-même ». Effectivement, tout au long de notre parcours, j’avais remarqué une forte présence militaire, particulièrement sur toutes les grandes artères que nous traversions. J’avais posé de nouveau la question à Bape : « qu’est-ce qu’ils ont dit ? ». Et Bape de rétorquer : « Ils n’ont encore rien dit ». Arrivés au croisement des avenues Kalembelembe et Libération (ex-24 novembre) autour du Camps lieutenant Kokolo encerclé également par les militaires, nous avions viré à droite pour repêcher notre opérateur de prise de son au Nagra 3, Jules Embolo, surnommé « Zoulou Zoulou », qui est, jusqu’à ce jour, habitant de la commune de Lingwala. Une fois sur le lieu, le chauffeur Bape était descendu pour aller chercher ce dernier. Quinze à vingt minutes après, Jules Embolo, aujourd’hui retraité de la Radio et Télévision Nationale Congolaises, nous rejoignit dans le véhicule de service.Toujours dans un climat d’incommunication, nous poursuivions notre route vers la Radio Nationale Congolaise. Sur l’avenue libération « ex-24 novembre », actuellement un des axes les plus importants du circuit routier de Kinshasa communiquant avec le camp militaire lieutenant Kokolo, les militaires étaient déployés en chars de combat et autres armes lourdes. Autour de 3 heures du matin, nous avions pris le dernier virage, sur le boulevard du 30 juin, pour déboucher devant la station de la Radio Nationale Congolaise également entourée des militaires bien fournis en armes lourdes, autos blindés et autres. Curieusement, de mon lieu de résidence jusqu’au siège de la Radio Nationale Congolaise, nous n’avions croisé aucun véhicule (conduit par un civil) sur la route, dans les deux sens de la circulation, à l'exception de quelques chiens qui aboyaient.

Sélection de la musique militaire pour annonce du coup d’État 

CTMT : Qu’est ce qui s’était passé, une fois arrivés à la Radio Nationale Congolaise ?

BNV : Dans l’enceinte de la Radio Nationale Congolaise, notre véhicule de service avait stationné sous un manguier. Les deux jeeps qui nous escortaient étaient restées à l’entrée de la Radio Nationale Congolaise où étaient massés des militaires en armes impressionnantes. A ma descente du véhicule, à la Radio Nationale Congolaise, j’avais vu, devant la salle de la rédaction française, trois personnes : le capitaine Denis Ilosono, secrétaire particulier du général Mobutu,  le capitaine Michel Lonoh Malangi, responsable de la presse militaire, et Luhalwe Diya albert, chargé de l’administration de la presse militaire (vice-ministre de finances de Laurent-désiré Kabila). Je les avais salués. Et Denis Ilosono me dit, en me brandissant un disque 33 tours de la fanfare militaire : « C’est avec ça que tu vas démarrer et tenir l’antenne ». Ayant compris que le militaire prenaient en mains les affaires de l’État par l’occupation et le contrôle de la radio et autres points stratégiques de la capitale, je lui avais dit que ce disque seul ne pouvait pas permettre de tenir l’antenne pendant des heures.  Le disque 33 tours standard ayant généralement une durée de 20 à 30 minutes par face. Il fallait beaucoup de disques pareils. C’est en ce moment que Michel Lonoh me dira : « Mais, ici à la Radio Nationale Congolaise, où se trouve la musique militaire ? ». Moi je lui dis que la musique militaire ne peut être trouvée qu’à la bandothèque. C’est là que sont conservés tous les disques et bandes sonores. Et Michel Lonoh appela un militaire armé jusqu’aux dents et lui intima l’ordre de m’accompagner à la bandothèque pour trouver de la musique militaire. Sans tarder le militaire, muet comme une carpe et adoptant le langage sémiotique, me demanda, par la pointe de son arme, de partir avec lui à la bandothèque. Me dirigeant vers la bandothèque devant un militaire lourdement armé et habillé en bretelles croisées de balles, j’avais eu la frousse. A environ 20 mètres de marche, nous arrivâmes devant la bandothèque. Je lui dis : « c’est ici la bandothèque. Mais c’est fermé. Je n’ai pas de clé pour l’ouvrir ». Sans dire un mot et sans ordre ou commandement de la hiérarchie, le militaire avança, se plaça devant la fenêtre, marqua quelques pas en arrière et y actionna la pointe de son canon : tout le vitre de la fenêtre fut ainsi brisé.  Et il me demanda d’entrer par effraction. J’y suis entré. Je me suis mis directement à lire les fichiers pour savoir de quel côté étaient conservés les supports contenant de la musique militaire et j’avais vite constitué une sélection musicale dont le contenu et la durée étaient adaptés à cette circonstance particulière. (à SUIVRE)

 

Claude Kazadi Lubatshi

Zacharie Tsala Dimbuene


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