Zijin prévoit de débuter la production de lithium dès le premier trimestre 2026
En septembre 2023, le gouvernement congolais a attribué une partie nord du permis de Manono à Manono Lithium SAS, une coentreprise contrôlée à 61 % par Zijin Mining (Chine) et 39 % par la société publique congolaise Cominière, mettant ainsi les Chinois en position dominante sur une portion stratégique du gisement. Zijin prévoit de débuter la production de lithium dès le premier trimestre 2026 dans cette section, la qualifiant de première mine de lithium industrielle en RD Congo
En mars 2025, le gouvernement congolais a approché l’administration américaine sous l’angle d’un accord “minerais contre sécurité” : la RD Congo s’engage à donner accès à ses minéraux critiques (cobalt, lithium, cuivre, tantale…) en échange d’une aide sécuritaire pour lutter contre les rébellions (M23) et renforcer l'État. Une note du département d’État confirme que les États-Unis sont « ouverts à explorer des partenariats » dans ce secteur, soulignant la volonté américaine de diversifier les chaînes d’approvisionnement hors de la Chine.
En mai 2025, KoBold Metals, une entreprise californienne soutenue par Bill Gates et Jeff Bezos, a conclu un accord-cadre avec AVZ Minerals pour acquérir les intérêts d’AVZ dans le gisement de Manono en RD Congo. Cet accord vise à permettre à KoBold d’investir plus d’1 milliard de dollars afin de développer le projet et d’acheminer le lithium vers les marchés occidentaux, dans le cadre d’une stratégie de diversification des chaînes d’approvisionnement loin de la dépendance à la Chine Un communiqué conjoint (intitulé “Developing Manono for Peace and Prosperity”) signé par les PDG des deux compagnies confirme qu’AVZ cédera ses droits commerciaux à KoBold, contre une compensation équitable, permettant le déploiement rapide du projet
A la lumière de ce qui précède, il y a lieu de se poser des questions sur les retombées effectives ou les intérêts durables de tous ces projets miniers en faveur des populations de Manono, notamment en scrutant le comportement ambiguë ou rusé de certains responsables des multinationales, a l'exemple de l'AVZ Mineral. Il revient donc aux acteurs politiques avertis, de la société civile dont les journalistes et lobbyistes de protéger les intérêts du peuple congolais contre les mauvaises intentions du gouvernement congolais ainsi que celles des multinationales irrespectueuses des populations congolaises.
Un dossier sera rendu public sur les modes opératoires ou les pratiques immorales de certaines multinationales en RD Congo avec preuves à l'appui.