CENT TAMBOURS MILLE TROMPETTES, Premier Site Avant-Gardiste d'Informations et de Promotion du Leadership des Jeunes de l'Afrique et du Monde | CENT TAMBOURS MILLE TROMPETTES, L’Espace « Top-Médiatique » pour une Visibilité rayonnante de vos Produits, Marques, Activités, Œuvres et Services | Présidence de la RD Congo : Félix A. Tshilombo Tshisekedi Jour J-109 | Immigration et Investissements en Afrique : les Chinois moins patrons et ouvriers à outrance pendant que les Occidentaux très largement patrons et rarement ouvriers | Kabila et Gbagbo : deux « Laurent » les plus controversés de l’histoire politique de l’Afrique noire? | SUIVEZ BIENTÔT MAX'ACHATS, LE JEU DES CONSOMMATEURS AVERTIS POUR UN DIVERTISSEMENT SAIN ET D'ÉPANOUISSEMENT EN RD CONGO ET À TRAVERS LE MONDE | Circulez plus rapidement dans les stations de Métro de Montréal et rattraper plus vite vos autobus de correspondance, en téléchargeant et utilisant l’application « GPEX-MÉTRO » de Montréal (GPEX-MÉTRO de Montréal) | Gabon: le général Bruce Oligui Nguema prête serment ce lundi 4 septembre pour assurer les fonctions de président de la transition | Lisungi-Diaspora : meilleur produit d’assurance-santé pour les membres de famille, proches, amis et connaissances vivant en RD Congo | Angélique Kidjo : « Le problème du racisme, c’est l’ignorance » | Le gouvernement israélien envisage d’expulser environ un millier d’Erythréens | Décès de Salif Keïta, footballeur malien et premier ballon d’or africain | TV5 Monde, RFI et France 24 ont été rétablies samedi 2 septembre 2023 au Gabon par le nouveau pouvoir

Grand témoignage

Gaspillage à la BCC : plus d'un demi-milliard d'émissions et de destructions monétaires !

 

Avec des générations jeunes et croissantes représentant plus de 60 % d'une population estimée à environ 111 millions d'habitants, adaptée aux solutions numériques (plus de 62% de taux de pénétration en téléphonie mobile), une faible bancarisation (Seuls 6 % de la population adulte détient un compte bancaire classique, contre près de 23 % en moyenne en Afrique subsaharienne), mais forte diffusion du mobile/internet, le terrain est plus que fertile pour la monétisation numérique, depuis quelques années au pays de Lumumba.  

Cependant, en relisant le Rapport de la BCC exercice 2023, il convient de souligner qu'engager des dépenses de l'ordre de 1.505,0 milliards de CDF (environ 512.663.778,75$US) pour respectivement les émissions monetaires nettes chiffrées à 916,7 milliards de CDF et les destructions monetaires estimés à 588,3 milliards de CDF au cours d'un seul exercice budgétaire constitue un gaspillage démesuré, de la part des responsables de la Banque centrale du Congo. Le gouvernement congolais a ainsi été berné, le peuple congolais est continuellement trahi et dégraissé financièrement à un degré non négligeable par la BCC. 

Selon des experts en développement des plateformes électroniques monetaires en macroéconomie, 10 millions $US suffisent pour matérialiser un système monétaire numérique dans son volet investissement et ses rubriques liées au fonctionnement :  Infrastructures centrales (~ 3 M USD), Développement et intégration (2–5 M USD), Exploitation & opérations annuelles (~ 1 M USD/an), Éducation, sensibilisation et réglementation (~ 0,5–1 M USD).   

Pourtant, les enjeux économiques et monétaires actuels de la RD Congo sont marqués par une forte proportion non bancarisée, c'est-à-dire des flux monétaires hors contrôle, risques de destruction d’argent liquide (usure, perte), gaspillage monétaire et fraude. Ce qui implique une absence de traçabilité et de la vulnérabilité. En plus, la croissance démographique rapide entraine une pression inflationniste nécessitant un contrôle monétaire digital.   

Parmi les avantages d’un système monétaire numérique figurent l”efficience (réduction des coûts liés à la frappe, transport, destruction de billets.), l'inclusion financière (en exploitant la téléphonie mobile – avec 62 % pénétration – pour offrir des services bancaires numériques ), la traçabilité & la transparence (diminution de la fraude, lutte contre le blanchiment et émulations monétaires illégales), l'optimisation des politiques publiques (transferts sociaux plus ciblés, suivi direct via plateformes électroniques).   

S'agissant de l'opportunité économique, la stratégie inclusion de la RD Congo vise 65 % de couverture financière en 2028 (contre 38,5 % en 2022). Ce qui renforce la stabilité monétaire. La conception d’un e-wallet national permettrait d’atteindre plus rapidement cet objectif.   

Cette même initiative cadre également avec les perspectives de la BCEAO d'émettre la monnaie électronique: “Au regard des opportunités et des défis liés à la monnaie digitale de banque centrale (MDBC), notamment pour l’inclusion financière, la politique monétaire, la stabilité financière, les paiements transfrontaliers et les activités fiduciaires, la BCEAO a entrepris, sous l’égide de son Comité FinTech créé en 2020, des travaux de recherche visant à établir l’intérêt de l’émission de cette nouvelle forme de monnaie au sein de l’UMOA. Les premières conclusions de ces études ont conduit les Autorités de la Banque à réaffirmer la pertinence du projet et à mettre en place, en juillet 2023, un Groupe de Projet pour poursuivre les réflexions”, renseigne le Rapport 2024 de la BCEAO 

Incontestablement, un système monétaire numérique en RDC n’est non seulement réaliste mais aussi vital : il représente une opportunité majeure d’amélioration financière, fiscale et sociale, en s’appuyant sur une infrastructure mobile dynamique et un potentiel de croissance inexploité. Annuellement, la RD Congo peut économiser au moins 1,500 milliard par la réduction du cout d'émission et de destruction monétaire ainsi que les gains résultant de la réduction drastique des frais de commission lors des transferts d'argent vers la RD Congo par les Congolais de la diaspora. Le pain coute cher au marché. 

Tout compte fait, la BCC a lourdement failli dans son rôle managérial et stratégique de conseiller du gouvernement congolais dans le cadre macroéconomique. Primo, la BCC définit et met en œuvre de la politique monétaire et assure la stabilité du niveau général des prix en contrôlant l’émission monétaire, les taux directeurs et les réserves obligatoires. Secundo, elle est l'institut d'émission de la monnaie nationale : la BCC a le monopole légal d'émission des billets et pièces (Franc congolais), garantissant la disponibilité et l’intégrité de la monnaie. Tercio, elle est le conseiller économique du gouvernement. A ce titre, la BCC fournit des avis et recommandations sur les politiques économiques, monétaires et financières, dans le cadre d’une relation de soutien à la gouvernance économique nationale.  

Evidemment, plus de 27 ans après la reforme monétaire du 30 juin 1998, la BCC est appelée à solliciter en toute urgence auprès du gouvernement congolais l'instauration d'une réforme monétaire de nature purement technologique, socioéconomique et financier. il va s”agir precisement de la mise en place d'un système monétaire majoritairement numérique et centralise (avec attribution d'un numéro de compte national a toute congolaise ou tout congolais, a tout consommateur résidant, séjournant ou de passage en RD Congo.  

D'où l'impérieuse nécessité de procéder à la création, au sein de la BCC, d'un centre national des comptes-consommateurs. Le lancement et le fonctionnement de ce centre numérique et financier devront être appuyés par le ministère des Postes, Télécommunications et Numérique qui a, entre autres, pour missions le renforcement de la gouvernance numérique (améliorer l'impact du numérique sur l'économie nationale) et le développe 

ment de la culture numérique (favoriser l'adoption des compétences numériques pour renforcer l'inclusion digitale et accélérer l'intégration technologique au sein de la société) 

 


Retour à la liste

Tribune d'actualités