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Grand témoignage

Crise en RD Congo : Etienne Tshisekedi incertain…l’organisation des élections à la Monusco

Etienne Tshisekedi Wa Mulumba poursuit encore sa convalescence en Belgique et est en perte de certaines énergies nécessaires à sa vitalité, à son action et à ses résultats politiques

Le quotidien Le Phare avait publié, dans son édition en ligne du 13 août 2015, les propos de Félix Tshilombo Tshisekedi, chargé des relations extérieures de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), selon lesquels le sphinx de Limete, Étienne Tshisekedi wa Mulumba, conduira bel et bien son parti, en personne et sans représentation, au dialogue national et inclusif malgré son bulletin médical qui ne rassure pas pour l’instant: Etienne Tshisekedi Wa Mulumba poursuit encore sa convalescence en Belgique et est en perte de certaines énergies nécessaires à sa vitalité, à son action et à ses résultats politiques. 

Comme adorent bien le dire ses partisans, « Étienne Tshisekedi wa Mulumba, le président élu de la République Démocratique du Congo » est une figure emblématique de la vie politique et de l’instauration de la démocratie en RD Congo. Il est incontestablement le plus grand opposant des ères mobutiste et kabiliste. Pour certains de ses fanatiques inconditionnels, Étienne Tshisekedi est une icône irréprochable au point que toute réflexion ou critique contre celle-ci est assimilable à un crime de lèse-majesté, un acte hautement hérétique! Un tel type d’attitudes fait prévaloir l’hypothèse fallacieuse de la « perfection humaine » contrairement à la théorie de l’homme intellectuel et moral selon lequel « tous les hommes sont faillibles ».

L’impérium sous Etienne Tshisekedi, "victorieux à l’élection présidentielle de novembre 2011", aurait bel et bien été une promesse et un projet chimériques…

Au-delà du respect que l’on doit au sphinx de Limete pour son rôle avéré et constant en faveur de l’avènement d’un État de droit en RD Congo, il n’en demeure qu’il est un homme et que l’on ne devrait s’empêcher de réfléchir sur les contours de son parcours, sa lutte et son action politique pour mieux comprendre notamment comment, plus de 30 ans après le début de sa lutte et son action politique, l’UDPS - dont il est le président - est le seul parti politique qui n’a jamais exercé durablement le pouvoir d’État en application de son projet de société, du moment où des exemples de réussite foisonnent à travers l’Afrique? Dans cinq semaines mathématiques,  après la prestation de serment d’Étienne Tshisekedi à domicile, l’attente interminable de l’impérium va totaliser 4 ans…une façon de retrouver la pièce de théatre « En attendant Godot » de l’écrivain irlandais d’expression française Samuel Beckett où  deux vagabonds Vladimir et Estragon, se retrouvent sur scène dans un non-lieu (« Route de campagne avec arbre ») à la tombée de la nuit pour attendre « Godot ». Cet homme — qui ne viendra jamais — leur a promis qu'il viendrait au rendez-vous ; sans qu'on sache précisément ce qu'il est censé leur apporter, il représente un espoir de changement. En l'attendant, les deux amis tentent de trouver des occupations, des « distractions » pour que le temps passe…Le peuple congolais était-il lui aussi distrait, en attendant la prise de l’impérium par Étienne Tshisekedi? Par l’affirmation, l’on peut facilement répondre. L’impérium sous Etienne Tshisekedi, "victorieux à l’élection présidentielle de novembre 2011", aurait bel et bien été une promesse et un projet chimériques…

Après plusieurs échecs aux présidentielles de 1978, 1983, 1988 et 1993, Wade a fini par se faire élire président du Sénégal aux élections présidentielles de mars 2000

Au Sénégal, Abdoulaye Wade, chef du Parti Démocratique Sénégalais, a été l’opposant le plus farouche au cours des années 1980 et 1990. Après plusieurs échecs aux présidentielles de 1978, 1983, 1988 et 1993, Wade a fini par se faire élire président du Sénégal aux élections présidentielles de mars 2000. Pour la première fois, les Sénégalais élisaient un président qui n’est pas du Parti Socialiste Sénégalais. Il a été investi président de la République le 1er avril 2000. En 2007, il a été réélu dès le premier tour avec 55,8% des voix, et a été battu à plate couture au second tour, le 25 mars 2012, par son quatrième premier ministre Macky Sall qui avait recueilli 65,80% des suffrages exprimés.

Laurent Gbagbo, en dépit de sa fin honteuse au pouvoir en avril 2011 à travers les rues d’Abidjan, a dirigé pendant plus de 10 ans après plus d’une décennie d’opposition au régime de Félix Houphouët-Boigny

En Côte d’Ivoire, l’historien Laurent Gbagbo, en dépit de sa fin honteuse au pouvoir en avril 2011 à travers les rues d’Abidjan, a dirigé pendant plus de 10 ans après plus d’une décennie d’opposition au régime de Félix Houphouët-Boigny, fondateur et leader du Parti démocratique de la Côte d’Ivoire (PDCI) .  Désigné candidat officiel du Front Patriotique Ivoirien (FPI) lors du troisième congrès du parti, Laurent Gbagbo remporta l’élection présidentielle du 22 octobre 2000 et devint officiellement, le 26 octobre 2000, président de la Côte d'Ivoire. Lors des élections législatives du 10 décembre de la même année, le FPI apporte à Gbagbo une majorité de 91 sièges, contre 70 au PDCI et seize indépendants.

En octobre dernier, sans surprise, Alpha Condé a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête de son pays

En Guinée/Conakry, l’universitaire Alpha Condé présente aussi un parcours politique titanesque qui mérite d’être analysé. Après ses études universitaires à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, il milite au sein du syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP), puis il est membre du Mouvement National Démocratique (MND) qui va se muer plus tard en Rassemblement du Peuple de la Guinée (R.P.G.). Malgré les nombreux obstacles sur son cheminement politique, il est finalement élu président de la Guinée aux élections présidentielles de 2010. En octobre dernier, sans surprise, Alpha Condé a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête de son pays.  

Il devient impératif que les membres et cadres de ce parti fasse une véritable introspection pour mieux comprendre ce qui ne fonctionne pas à l’intérieur et à l’extérieur de ce parti et qui expliquerait les échecs répétés jusqu’à dealer en aparté aujourd’hui avec Joseph Kabila et sa majorité présidentielle

Sans multiplier les exemples, ce qui précède indique à quel point il est possible d’être dans l’opposition mais finalement accéder honnêtement au pouvoir après des années de lutte et de stratégies politiques. La question est celle de savoir qu’est-ce qui ne fonctionne pas au sein de l’UDPS/Tshisekedi pour que trente ans plus tard, le parti de Limete et son leader charismatique multiplient des ratées et récoltent des insuccès à répétition. Il devient impératif que les membres et cadres de ce parti fasse une véritable introspection pour mieux comprendre ce qui ne fonctionne pas à l’intérieur et à l’extérieur de ce parti et qui expliquerait les échecs répétés jusqu’à dealer en aparté aujourd’hui avec Joseph Kabila et sa majorité présidentielle. Ils doivent enlever les gants et parler à cœur ouvert à l’interne entre membres et cadres du parti, mais aussi convaincre sur le plan international pour métamorphoser l’image négative que les partenaires extérieurs auraient sur ce parti.

 Le secrétaire national chargé des relations extérieures de l’UDPS devra savoir que le président Abdel Aziz Buteflika a été élu président à l’âge de 63 ans en avril 1999 et, par effet d’exercice de pouvoir pendant plus de 15 ans,- dont les fonctions de ministre de défense nationale depuis 2003-,  il a réellement consolidé et maitrise mieux les piliers et rouages politiques, militaires ainsi que la situation socioéconomique prévalant dans son pays

Par ailleurs, sans crainte d’être contredit, il est certain qu’Etienne Tshisekedi est actuellement dans un état de santé chancelant qui, même s’il remportait les élections avec 99,999% en novembre 2016, ne saura assurer l’exercice des affaires publiques de manière efficace et efficiente pour la RD Congo post-kabiliste dont les problèmes sont davantage nombreux et complexes. Felix Tshilombo Tshisekedi se trompe sûrement de comparer, lors de ses nombreuses sorties médiatiques, l’éventualité de Tshisekedi magistrat suprême en RD Congo au président Algérien Abdel Aziz Buteflika, dirigeant actuellement sur un fauteuil roulant comme l’historique quadra-président américain Franklin Delano Roosevelt dans les années 1940. Le secrétaire national chargé des relations extérieures de l’UDPS devra savoir que le président Abdel Aziz Buteflika a été élu président à l’âge de 63 ans en avril 1999 et, par effet d’exercice de pouvoir pendant plus de 15 ans,- dont les fonctions de ministre de défense nationale depuis 2003-,  il a réellement consolidé et maitrise mieux les piliers et rouages politiques, militaires ainsi que la situation socioéconomique prévalant dans son pays. Il connait effectivement l’état des services de l’État, les centres d’intérêts vitaux ou stratégiques, les acteurs publics et leurs fonctions réelles. Bref, Abdel Aziz Buteflika n’avait pas sollicité les suffrages ni accédé au pouvoir sur une chaise roulante, une ou deux béquilles ou encore un de ses bras tenu par une autre personne.

Joseph Kabila est constitutionnellement exclu, Jean Pierre Bemba empêché, suite aux déboires judiciaires interminables et Etienne Tshisekedi est, au regard de son carnet de santé, incertain pour battre campagne, accéder et exercer normalement et efficacement le pouvoir d’État

Somme toute, s’agissant de l’élection présidentielle de novembre 2016, Joseph Kabila est constitutionnellement exclu, Jean Pierre Bemba empêché, suite aux déboires judiciaires interminables et Etienne Tshisekedi est, au regard de son carnet de santé, incertain pour battre campagne, accéder et exercer normalement et efficacement le pouvoir d’État. Les résultats ou la donne politique des élections de novembre 2011 appartiennent au passé et constitue une influence de très faible niveau pour permettre à Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi de conclure aujourd’hui un deal politique de longue durée et qui conduise le peuple congolais vers une réelle sortie de la crise politique,  des élections crédibles et libres, vers une paix durable, la stabilité, la reconstruction éthique et un développement durable et équitablement partagé entre tous les congolais.

La meilleure façon d’assurer des élections crédibles et des institutions véritablement démocratiques et crédibles, c’est d’organiser un dialogue dont l’objectif sera de donner un contenu politique, juridique, militaire, économique, socioculturel à l'option de transfert du processus et des opérations électoraux de la RD Congo aux Nations Unies

La meilleure façon d’assurer des élections crédibles et des institutions véritablement démocratiques et crédibles, c’est d’organiser un dialogue dont l’objectif sera de donner un contenu politique, juridique, militaire, économique, socioculturel à l'option de transfert du processus et des opérations électoraux de la RD Congo aux Nations Unies dont le mandat en RD Congo devra être reformulé de sorte que celle-ci assure (1) l’organisation des élections générales en collaboration avec les fonctionnaires congolais aux expertises attestées et la société civile nationale et internationale. Notons que la Monusco est davantage outillée et confortablement installée en RD Congo depuis plus de 15 ans dans tous les domaines et à travers toutes les provinces. Cette option se justifie également dans la mesure où le cadre politique actuel est hautement caractérisé par la rupture de confiance entre le peuple congolais et la classe politique, constitué principalement des « glisseurs et pro-glisseurs de la république », d’abord, la rupture de confiance entre les acteurs politiques confrontés aussi à la persistance de profondes dissonances, ensuite, et la rupture de confiance entre les participants aux élections (les électeurs et les futurs candidats), d’un côté, et la CENI, de l’autre côté, enfin.

Par Claude Kazadi Lubatshi et Zacharie Tsala Dimbuene Phd

   


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