...victoire du candidat Alpha Condé à l’élection présidentielle dès le premier tour

Ce samedi 17 octobre 2015 dans la soirée, au palais du Peuple guinéen, Bakary Fofana, président de la Commission électorale nationale indépendante, a officiellement confirmé la victoire du candidat Alpha Condé à l’élection présidentielle dès le premier tour, devant un parterre de journalistes, diplomates, d'observateurs et de membres du gouvernement. Ces résultats provisoires, qui doivent encore être confirmés par la Cour constitutionnelle, renouvelleront pour 5 ans le mandat d’Alpha Condé qui a obtenu 57,85 % des suffrages, soit la majorité absolue. Cependant,  l'opposition guinéenne a boycotté la cérémonie de proclamation des résultats de la Commission électorale nationale et rejette l'issue du scrutin.

Dans un discours d’environ 15 minutes, le président de la Céni a entre autres déclaré : « Citoyennes et citoyens de Guinée, ont obtenu, professeur Alpha Condé : 2 285 827 soit 57,85 %. Cellou Dalein Diallo : 1 243 362 soit 31,44 % », avant d’ajouter : « Conformément à l’article 32 de la Constitution qui stipule : " Est élu le candidat qui a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés ", en attendant la proclamation définitive de ces résultats par la Cour constitutionnelle, la Céni proclame le professeur Alpha Condé élu dès le premier tour de l’élection présidentielle du 11 octobre 2015. Que le Bon Dieu répande sa miséricorde sur la Guinée. Je vous remercie. »

Celou Dalein Diallo, principal concurrent d’Alpha-Condé et leader de l'UFDG, conteste la validité de l'élection et s'est retiré du processus électoral

À la fin  du discours de Bakary Fofana, président de la Céni, l’assistance a réagi par des applaudissements nourris, dans l’absence totale de l’opposition politique guinéenne. Celou Dalein Diallo, principal concurrent d’Alpha-Condé et leader de l'UFDG, conteste la validité de l'élection et s'est retiré du processus électoral. Un peu plus tôt dans la journée, il a appelé ses militants au calme, sans pour autant exclure d'organiser des manifestations. Les candidats perdants à la présidence ont huit jours pour déposer des recours devant la Cour constitutionnelle, chargée de proclamer les résultats officiels du scrutin. Mais M. Diallo a pour l'instant rejeté cette idée.