« La Paix n’est pas l’absence de guerre, c’est une vertu, un état d’esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice»  

La guerre, c’est en Afrique

La guerre, c’est dans le Moyen-Orient

La guerre, c’est le conflit Palestinien-Israélien

La guerre, ce sont les attaques aériennes lancées tout récemment en Irak pour contrer les activistes Irakiens…

Alors on pourrait penser qu’ailleurs c’est la Paix. Oui, la Paix. Pourtant « La Paix n’est pas l’absence de guerre, c’est une vertu, un état d’esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice.»,  disait le philosophe Baruch Spinoz. 

Le sommet USA-Afrique, présidé par le Président des États-Unis vient d’avoir lieu à Washington (USA) du 04 août au 06 août 2014. Au menu, les questions sécuritaires, la bonne gouvernance, et plus important l’Économie. Au total, 40 chefs d’États Africains ont répondu à cette invitation du numéro un Américain. Au chapitre de grandes annonces : « 33 milliards de dollars de nouveaux engagements –aide publique et investissements privés- en faveur de l'Afrique, qui contribueront au "développement" du continent africain et à "la création d'emplois" aux États-Unis. » Un focus sur les chiffres ! Sans s’opposer aux différents efforts de la communauté internationale en général, et des États-Unis en particulier, des sommes comme 33 milliards des dollars ne pourront jamais engendrer un vrai développement pour l’Afrique, si c’est vraiment l’objectif ultime. Tenez ! 40 chefs d’États présents, un calcul arithmétique simple indique que chaque pays va bénéficier de moins un milliard de dollars américains. Plus encore, sur les 40 pays représentés, aucun pays n’a moins de huit millions d’habitants. Le Québec, une province du Canada, avec moins de huit millions d’habitants a inscrit 11,2 milliards de dollars Canadiens pour son budget d’infrastructures en 2014-2015. Donc le montant auquel ces pays auront droit représente moins de 7% du budget d’infrastructures du Québec. Globalement, le Québec prévoit des revenus de 71 milliards de dollars Canadiens pour une population de moins 8 millions.  

Tous ces efforts, si efforts il y a, montrent à quel point nous les Africains et nos dirigeants devrions apprendre à être plus responsable si nous voulons être respectés de la part des dirigeants occidentaux. Autrement, les leçons d’auditoire, comme celui d’Obama et de Hollande, se poursuivront durant les prochaines années sans que des résultats probants ne soient pas enregistrés. 

Une façon d’y arriver avec détermination, c’est de banaliser l’apparent « paradis » qui existerait dans les pays du Nord. En effet, Spinoz disait que la paix n’est pas l’absence de guerre, c’est plutôt une vertu, un état d’esprit. Lorsque les africains auront réalisé que la paix dans les pays développés n’est qu’apparent, nous pourrions enfin comprendre que dans un élan d’unité et de confiance, nous devons nous liguer pour développer ce « berceau de l’humanité » que nos ancêtres nous ont légué pour donner de l’avenir à nos enfants et petits-enfants.

Pour comprendre ces propos, il suffit d’observer que toutes les années, la liste des maladies mentales, « Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM) » publiée par l’association américaine de psychiatrie s’allonge exponentiellement. Malheureusement, très peu de gens interrogent les sources de ces maladies mentales qu’on attribue facilement aux rythmes effrénés du développement économique. Ne saviez-vous pas que le développement économique est une autre forme de « guerre » : la guerre en Irak et en Iran, les guerres répétées en République Démocratique du Congo, et dans bien d’autres parties du monde ne sont que des manifestations latentes d’un manque de paix. Ces maladies mentales sont aussi des formes des guerres intérieures que livrent les « financiers » du monde contre les citoyens « normaux » qui vivent dans les pays développés, enchaînés par les dettes et les crédits, sous prétexte d’un accès plus facile au crédit comparé aux pays sous-développés.

Est-ce que les citoyens des pays développés vivent-ils réellement une PAIX? Si on définit la paix par l’absence de la guerre, ce qui est une condition nécessaire mais pas suffisante, alors la réponse est affirmative. Ce qui est moins clair, ce que l’état dans lequel vivent les citoyens des pays développés n’est pas vertueux. Encore moins, pourrait-on parler de confiance et de justice. Les élections ne garantissent nullement les situations de confiance et de justice. Si les peuples d’Europe peuvent être dédouanés parce qu’étant dans leurs aires anthropologiques, ceux de l’Amérique du Nord (Canada, États-Unis, Mexique) et de l’Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande)  devraient commencer par un vrai Mea Culpa, en rétablissant dans leurs droits les peuples autochtones qui croupissent dans un état de pauvreté pire que les peuples d’Afrique. N’est-ce que là une situation de « guerre » perpétuelle? Un état d’esprit pas très enviable, qui manque de bienveillance, et qui conduit à l’injustice et au manque de confiance! Est-ce cela la paix? Oui si l’on veut… mais en réalité c’est un état de guerre permanente qu’il faille éradiquer.