Interview du leader des jeunes "Néo-missionnaires" et ex-président des étudiants de l’Université de Kinshasa, Alain Daniel Shekomba Okende, depuis Johannesburg/Afrique du Sud

« On peut tout spéculer, mais je sais déclarer, ce jour, qu’en 2016, Joseph Kabila, constitutionnellement président sortant, et un leader néo-missionnaire livreront le meilleur spectacle tant attendu voici  54 ans par le peuple congolais : la première passation du pouvoir entre deux présidents successifs de la RD Congo »

CTMT : Quelles sont vos impressions sur la rencontre François Hollande-Joseph Kabila, en France le 21 mai dernier ? François Hollande reste-t-il toujours un président normal ou devient-il brusquement réaliste, en recevant son homologue congolais ?

ADSO: La rencontre entre le président François Hollande et le président Joseph Kabila en France, le 21 mai dernier, s’inscrit, pour moi, dans le cadre normal des relations diplomatiques entre deux États. Et François Hollande continue toujours à être un président normal. Le fait de recevoir le président Kabila ne fait pas de lui quelqu’un de plus réaliste donc qu’il n’est plus dans sa logique.  C’est un président normal. Donc, c’est normal que le chef de l’État du plus grand pays francophone puisse échanger de plusieurs choses avec le président français.

CTMT : Curieusement, nulle part, à travers le communiqué rendu public par l’Élysée, l’on fait mention du volet élections, particulièrement de la révision constitutionnelle brèche à la troisième demande des suffrages au peuple congolais par Joseph Kabila ? François Hollande aurait d’autres priorités que la recherche des meilleures conditions dans la tenue des élections présidentielles en RD Congo en 2016 ?

ADSO : On peut tout spéculer, mais je sais déclarer, ce jour, qu’en 2016, Joseph Kabila, constitutionnellement président sortant, et un leader néo-missionnaire livreront le meilleur spectacle tant attendu voici  54 ans par le peuple congolais : la première passation du pouvoir entre deux présidents successifs de la RD Congo. Un spectacle auréolé de tolérance et de respect mutuel, du mariage des marques de l’ex-président et de la vision du nouveau président néo-missionnaire. Ça sera une chance incommensurable et une bénédiction exceptionnelle pour le peuple congolais  et son 5ème président néo-missionnaire, en partance en pleine harmonie à la rencontre des autres peuples du monde, rencontre fructueuse avec leurs  intelligences, leurs sagesses,  leurs cultures, leurs valeurs, leurs compétences,  leurs histoires, leurs prestiges, et leurs honneurs. Ce jour-là, les Congolais chanteront très joyeusement l’hymne sacré, Debout Congolais. Les Congolais danseront également valablement avant de retourner au travail avec ardeur et plus que jamais déterminés, au lendemain de l’évènement qu’ils auront qualifié de « renaissance et de renouveau».

« …Je n’ai pas fréquenté au quotidien Joseph Kabila, mais je crois et sens qu’il  est bien préparé à accepter d’être appelé ex-président et recevoir de temps en temps le président néo-missionnaire,  où qu’il se trouvera, pour lui souffler quelques recettes de ses marques politiques »

CTMT : Un leader néo-missionnaire sortira vainqueur et Joseph Kabila deviendra ex-président…

ADSO : Bien sûr ! Je n’ai pas fréquenté au quotidien Joseph Kabila, mais je crois et sens qu’il  est bien préparé à accepter d’être appelé ex-président et recevoir de temps en temps le président néo-missionnaire,  où qu’il se trouvera, pour lui souffler quelques recettes de ses marques politiques. Il n’est pas exclu qu’il fasse l’opposition contre le pouvoir qu’organisera le président néo-missionnaire, conformément aux textes légaux qui régiront l’organisation et le fonctionnement de ce contrepoids au pouvoir. Après plus de 10 ans face à l’opposition plurielle, je ne doute pas que Joseph Kabila ait suffisamment appris les bonnes méthodes démocratiques et meilleures stratégies pour faire à son tour l’opposition. Il sera certainement un opposant habile et formaliste. Il deviendra, lui aussi, de plus en plus néo-missionnaire.