"Une grande figure du 7ème art s’est éteinte : Philippe Mory, acteur et réalisateur, père du cinéma gabonais. Il a porté les couleurs du Gabon et du cinéma africain jusqu’à Cannes et a su inspirer des générations de cinéphiles. Nous lui rendons hommage ce soir", dixit Ali Bongo Odimba

Considéré comme "le père du cinéma gabonais", Philippe Mory s'est éteint, à l’âge de 81 ans,  mardi 7 juin 2016 le soir dans sa résidence du 6e arrondissement de Libreville », a indiqué le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement gabonais Alain Claude Bilié Bi Nzé.

Un jour, avant d’avoir pour une 7ème fois une pensée pieuse en mémoire de son défunt père El Hadj Omar Bongo disparu le 8 juin 2009 à Barcelone, en Espagne, Ali Bongo a salué la mémoire du père du cinéma gabonais, Philippe Mory en ces termes : « Une grande figure du 7ème art s’est éteinte : Philippe Mory, acteur et réalisateur, père du cinéma gabonais. Il a porté les couleurs du Gabon et du cinéma africain jusqu’à Cannes et a su inspirer des générations de cinéphiles. Nous lui rendons hommage ce soir. »

C’est en 1954 qu’il entame sa carrière au cinéma en France en jouant dans le film Afrique sur Seine  de Paulin Vieyra après des débuts comme comédien. Philippe Mory joue son premier grand rôle au cinéma dans On n'enterre pas le dimanche de Michel Drach, prix Louis Delluc 1959. Au Gabon, son pays, il démarre en 1962 dans le film La cage sélectionné au festival de Cannes en 1963. Mais coup d’arrêt en 1964, quand Mory  est soupçonné de participation active au coup d'Etat contre Léon Mba, le père de l'indépendance du Gabon. C’est le passage à la case prison pendant trois ans.

Quatre ans plus tard, il créé le Centre national du cinéma (CENACI) et devient le père du cinéma gabonais

A sa libération, Philippe Mory reprend ses activités cinématographiques. Il passe derrière la caméra et réalise ses premiers films: Les tam-tams se sont tus en 1971 et Un enfant du village en 1978. Quatre ans plus tard, il créé le Centre national du cinéma (CENACI) et devient le père du cinéma gabonais. Il a tourné dans une vingtaine de films. Comme Le grand Blanc de Lambéréné ou Les couilles de l’éléphant qui sont restés des films-cultes au Gabon voire en Afrique.

 

QUELQUES FILMS AUXQUELS IL A PARTICIPE COMME ACTEUR OU COMME REALISATEUR :

 

2011 : LE COLLIER DU MAKOKO - (Gabon) - Henri Joseph Koumba Bididi

2006 : L'OMBRE DE LIBERTY - (Gabon) - Imunga Ivanga

2000 : LES COUILLES DE L'ÉLÉPHANT - (Gabon) - Henri Joseph Koumba Bididi

2000 : DOLÈ - (Gabon) - Imunga Ivanga

1999 : ORÈGA - (France) - Marcel Sandja

1999 : GO ZAMB'OLOWI (Au bout du fleuve) - (Gabon) - Imunga Ivanga

1994 : LE GRAND BLANC DE LAMBARÉNÉ - (Cameroun) - Bassek Ba Kobhio

1978 : UN ENFANT DU VILLAGE - (Gabon) - Philippe Mory

1973 : OBALI (1ère version) - (Gabon) - Philippe Mory

1971 : LES TAM-TAMS SE SONT TUS - (Gabon) - Philippe Mory

1961 : LA CAGE - (France) - Robert Darenne

1960 : LES FILLES SÈMENT LE VENT - (France) - Louis Soulannes

1959 : ON N'ENTERRE PAS LE DIMANCHE - (France) - Michel Drach

1958 : L'ENFANT AU FENNEC - (France) - Jacques Dupont

1954 : AFRIQUE SUR SEINE - (Sénégal) - Paulin Vieyra

"Cent Tambours Mille Trompettes" présente ses sincères condoléances à la famille de l'illustre disparu et à tout le peuple gabonais.