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Grand témoignage

Papy Niango toujours fidèle à Étienne Tshisekedi

Dans une interview accordée à « CENT TAMBOURS MILLE TROMPETTES », Papy Niango Munsemvula, député national élu pour le compte de l’UDPS dans la circonscription de Bandundu/Ville, n’a pas manqué de confirmer son attachement à Étienne Tshisekedi, président nationale de l’UDPS

CENT TAMBOURS MILLE TROMPETTES/ Qu’est ce qui avait expliqué votre présence à plus de 10.000 kilomètres de Kinshasa, pendant que la RD Congo traversait, en janvier dernier, une situation d’agitation jamais observée depuis l’installation de l’assemblée nationale dont vous faites partie?

NIM: Tout en vous remerciant pour cette opportunité que vous m’offrez, je voudrais souligner que la RD Congo vit depuis la nuit de temps des situations de vives agitations, tout en précisant que présentement, ce cycle d’agitations nous impose une situation de non-État. Pareille situation nous exige des remise en cause et des réflexions profondes, également des remise à niveau, en vue de mieux concourir aux efforts tendant à resituer la République sur une orbite rassurant sa survie en tant que Nation. Foncièrement, c’est ce qui avait justifié mon séjour, physiquement, loin de Kinshasa.

CTMT/ Du 19 au 21 janvier dernier, un soulèvement populaire en RD Congo avait causé des dizaines des morts, des blessés graves, des pillages ont été déplorés et, surtout, de nombreuses arrestations ont été signalées parmi les jeunes de Kinshasa et de l’intérieur de la RD Congo qui manifestaient conformément l’article 64 alinéa 2 de la constitution. Quelle lecture faites-vous de ces évènements malheureux?

A travers ce qui s’était passé du 19 au 21 janvier dernier, comme cela se poursuit dans l’anonymat, le peuple congolais exige foncièrement trois choses: la paix, la justice et le travail

NIM : Ce qui s’est passé dernièrement à Kinshasa et à travers le pays m’a fortement interpellé. En tant que citoyen et politique. A ce propos, je continue encore à me poser beaucoup de questions sur ma responsabilité et celle de mes congénères car, la population - ces jeunes, femmes et vieux - qui s’est déferlée à travers la République, consécutivement à l’appel des forces politiques de l’opposition et celles de la société civile, n’a pas seulement manifesté contre une simple incise devant occasionné des glissements dans la durée des mandats de Joseph Kabila ou des députes… Aux revendications de ces manifestants, il y a nécessité d’associer celles de tout notre peuple. Celles reprises sur la toile à travers les réseaux sociaux, celles qui continuent encore à défrayer des chroniques sous l’iceberg: celle de sans voix… aussi, celles qui dans l’anonymat de la majorité silencieuse de nombreux de congolais, dans la catégorie regroupant une bonne partie des gouvernants et de leurs partisans - précisément, nombreux de cadres de la kabilie qui, comme les membres du Comité central ou du Bureau politique du tristement célèbre Parti-État, mus par le terrible effroi qu’imprime le régime à pensée unique, ont attendu un certain 24 avril ou la CNS pour reprendre à l’unisson tous les slogans que ceux qui ont manifesté du 19 au 21 janvier dernier et ont scandé, aux prix du sacrifice suprême, pour la défense des intérêts vitaux de notre Nation.
A travers ce qui s’était passé du 19 au 21 janvier dernier, comme cela se poursuit dans l’anonymat, le peuple congolais exige foncièrement trois choses: la paix, la justice et le travail.

Au nom de ceux qui ont sacrifié leurs vies à la mi-janvier dernière et au nom de ces autres victimes de l’intolérance politique, nous devons nous lever tous, redressant encore nos fronts pour mieux apercevoir la misère de notre people et la déliquescence de notre Nation… partageant un même sort, nous devons nous liguer pour changer le cours d'éléments; sinon, face aux générations futures, nous en répondrons. Et, le sang de nôtres qui coulent, dans l’indifférence, criera vengeance.

CTMT/ Certains spécialistes de la question congolaise évoquent l’atteinte du paroxysme de la crise de confiance entre les populations et les institutions, d’une part, et entre la majorité présidentielle et l’opposition politique, d’autre part. Que préconisez-vous comme voie de sortie à cette crise de confiance ?

...l’ensemble de la démarche politique de Tshisekedi, véhiculée par l'UDPS et relayée par plusieurs forces politiques respectueuses des valeurs républicaines en Rdc, tend à resituer la RDC sur une orbite rassurant son éclosion en tant qu’une Nation forte et prospère au centre de l’Afrique

NIM: Les méfaits qui justifient ces fossés ne datent pas de ce jour. Loin de toute hypocrisie ou attitude alarmiste, j’exige un sursaut de l’élite congolaise dans son ensemble et, en particulier, notre classe politique Congolaise afin de redéfinir des nouvelles bases devant nous permettre de sauver le peu qui demeure de notre République en tant que État et Nation en préservant le pacte républicain qui s’ébranle du fait de nos hypocrisies, nos égoïsmes, nos penchants politiques aveugles…

CTMT/ Juste après la publication de l’actuel gouvernement congolais, le président national de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, avait recommandé aux Nations Unies d’organiser au plus vite un dialogue politique inclusif, afin de résoudre la crise congolaise. Chose curieuse : au troisième jour du soulèvement populaire, le même Etienne Tshisekedi demande à ce que les populations finissent une fois pour toute, par la rue, avec le pouvoir agonisant en place en RD Congo. Qu’est ce qui expliquerait cette volte-face d’un acteur politique aussi averti qu’expérimenté sur la lutte dans l’opposition?

NIM: Il faut bien faire la part des choses. Bien circonscrire les faits car, à propos du soutien exprimé dernièrement par le Président Tshisekedi aux manifestations populaires du 19 au 21 janvier 2015, rien n’est contradictoire. 

A cet effet, il y a lieu de rappeler d'abord que l’ensemble de la démarche politique de Tshisekedi, véhiculée par l'UDPS et relayée par plusieurs forces politiques respectueuses des valeurs républicaines en RDC, tend à resituer la RDC sur une orbite rassurant son éclosion en tant qu’une Nation forte et prospère au centre de l’Afrique. Ensuite qu'à ce propos, Etienne Tshisekedi a souscrit son combat, à travers une lutte non-violente, pour la restauration d’un État de droit au Congo. Ce qui implique fondamentalement le respect des textes et des rationnelles règles de gestion de l’État ainsi que du jeu politique. 
Pris dans ce sens, la démarche du Président Tshisekedi se voue à concilier les échecs du modèle politique découlant du coup d’État du 05 septembre 1960 à ceux imprimés encore, sinon toujours, à Kinshasa, et entretenus par une pensée unique, une gabegie soutenue par une sordide maffia...

Aussi, loin de revenir sur la situation sociopolitique que nous avons traversé jusque l'an 2000, il faudrait se rappeler que fort des compromis politiques résultant du Dialogue inter-congolais visant entre autres l’organisation d’élections libres et transparentes, à tous les niveaux, pour permettre la mise en place d’un régime constitutionnel démocratique ainsi qu’un nouvel ordre politique, le Président Tshisekedi a participé aux dernières élections de 2011, malgré diverses critiques déjà formulées en 2006 et la crédibilité des résultats qu’il a remis en cause. 

Les choix de nos dirigeants, à opérer à travers les élections que nous voulons réellement libres et transparentes, ne constituent nullement une panacée pour le Congo même s'ils peuvent incarner des alternances

Il s’appert que ces critiques formulées en 2006 sur le recensement de la population et l’amorce du processus électoral par les élections locales ont constitué un des prétextes fondamentaux, relayés par des medias kabilistes pour justifier la révision de la loi électorale…

En toute logique, quelle position devait prendre Tshisekedi? Il est resté égal à lui-même! Et, les tenant et aboutissant d'évènements du 19, 20, 21, 22 et 23 janvier dernier, pour tout observateur avisé et acteur de la scène politique congolaise, confortent les positions de Tshisekedi à bien d'égards.

CTMT/ Mission Nouvelle, un nouveau mouvement sociopolitique, par un de ses leaders, Alain Shekomba, préconise l’organisation urgente d’une rencontre « spécialement » préélectorale, en vue de la protection, de l’encadrement, de l’accompagnement et, surtout, de l’accomplissement total du cycle électoral 2015-2016. Quel commentaire faites-vous sur cette proposition qui est assortie d’un principe de base : égalité entre les participants?

NIM: Bonne proposition. Elle ne règle cependant pas le problème fondamental qui mine la vie politique au Congo… 

Les choix de nos dirigeants, à opérer à travers les élections que nous voulons réellement libres et transparentes, ne constituent nullement une panacée pour le Congo même s'ils peuvent incarner des alternances. 

En toute objectivité et loin de tout sectarisme, j'exhorte l'élite congolaise à se regarder dans les yeux et à se parler, en toute franchise et sans état d'âme sur des questions vitales de la Nation en allant bien au-delà de la problématique de la tenue des prochaines élection. 

Tant soit peu, nous devons parler de nos défis et "challenges" en nous évitant de continuer à sombrer. Le Congo doit se réveiller! Son élite doit vite s'affranchir de ce que vous aviez relevé: ce “paroxysme de la crise de confiance entre les populations et les institutions, d’une part, et entre la majorité présidentielle et l’opposition politique, d'autre part..."


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