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Grand témoignage

Nkunda, Ntangada, Mandevu et Sikabwe : Kabila « adore » ses généraux!

 

Mais, le fait de la présence, de la permanence, du changement de mandat, de l’extension et de l’intensification des opérations d’une mission des Nations Unies en RD Congo, à la suite des votes de plus de cinquante résolutions au Conseil de sécurité ces quinze dernières années équivaut aux symptômes accusés par  un malade gardé en observation à l’hôpital et pour lequel ont été prescrit plus de cinquante ordonnances médicales sans guérison

On peut librement monter sur le toit pour crier, beau discourir et bien se vanter de la souveraineté, de l’indépendance de la RD Congo, de la maturité du peuple congolais, des compétences de ses élites ou de sa classe politique. Mais, le fait de la présence, de la permanence, du changement de mandat, de l’extension et de l’intensification des opérations d’une mission des Nations Unies en RD Congo, à la suite des votes de plus de cinquante résolutions au Conseil de sécurité ces quinze dernières années équivaut aux symptômes accusés par  un malade gardé en observation à l’hôpital et pour lequel ont été prescrit plus de cinquante ordonnances médicales sans guérison. Sans crainte d’être contredit, cela confirme l’absence, en RD Congo, d’une autorité ou des institutions capables de garantir à leur population la sécurité, la paix, le développement. C’est également la preuve de l’absence des leaders politiques capables de satisfaire aux besoins ou attentes les plus élémentaires de leurs populations. Bref, l’existence d’un pouvoir fragile, claudiquant et nécessitant l’emprunt des béquilles auprès des autres pays amis et frères. Il convient de souligner que le régime de Joseph Kabila a le plus partagé les charges des affaires publiques avec cette mission des Nations Unies : plus de 14 ans sur les 16 ans d’activités permanentes des casques bleus en RD Congo. L’autorité congolaise actuelle est mieux placée pour justifier positivement, devant public congolais et international, le bien-fondé, l’importance et l’utilité de la Monusco.  À la lumière de ce qui précède, il y a donc intérêt de savoir « faire constamment bon usage de la souveraineté », messieurs les président et ministres!

Il sponsorise ainsi la culture de l’impunité, sans manquer d’exposer les populations civiles aux actes barbares et traitements inhumains à répétition

C’est aussi curieux de savoir que, depuis des années au pouvoir, Joseph Kabila, magistrat suprême de surcroît, a pris le mauvais goût de défendre aisément et publiquement des torpilleurs « présumés » et « confirmés » des droits de l’homme, des pourfendeurs à ciel ouvert  des libertés des personnes. Il sponsorise ainsi la culture de l’impunité, sans manquer d’exposer les populations civiles aux actes barbares et traitements inhumains à répétition. Trois cas de figure ou affaires sont ici épinglés : Laurent Nkunda en 2009, Bosco Ntangada en 2009-2013 et présentement, Bruno Mandevu et Fall Sikabwe.

Joseph Kabila n’avait pas eu froid aux yeux de souligner que le général déchu Laurent Nkunda n’est pas un sac de haricots que l’on peut charger facilement dans un avion et envoyer à Kinshasa

Primo, le 31 janvier 2009, lors d’une conférence de presse sur l’intervention « tenue secrète » des troupes rwandaises de l’APR aux côtes des FARDC dans les opérations militaires contre les réfugiés hutu rwandais constitués des ex-Forces armées rwandaises, des Interahamwe et des éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) , répondant à la question sur l’extradition du général déchu Laurent Nkunda du Rwanda à la RD Congo, Joseph Kabila avait affirmé que le transfèrement était bel et bien à l’ ordre du jour.  « C’est le fruit d’un accord signé entre les deux pays », avait-t-il publiquement déclaré. Au demeurant, Joseph Kabila n’avait pas eu froid aux yeux de souligner que le général déchu Laurent Nkunda n’est pas un sac de haricots que l’on peut charger facilement dans un avion et envoyer à Kinshasa. C’est un monsieur qui s’appelle Laurent Nkunda, alors il y a un processus politique et diplomatique avant tout. Curieusement, jusqu’au moment où nous diffusons cet article, le général Laurent Nkunda n’a jamais été extradé vers la RD Congo! Pourtant, arrêté le 22 janvier 2009 à Gisenyi, au Rwanda, le chef historique de la rébellion congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), le général Laurent Nkunda défiait, en complicité avec Jules Mutebusi, tout un peuple et toutes ses institutions depuis 2004.

Par ailleurs, rassurant que « le délai à ne pas dépasser, c’est le mois de février », lors de la même sortie médiatique, la traque des FDLR reste d’actualité et passe aujourd’hui pour la pomme de discorde entre le gouvernement RD Congolais et la Monusco. ).  Les opérations «Umoja Wetu», «Kimya» et autre «Amani leo» n’ont jamais produit les effets escomptés.

Ainsi, il réservait une fin de non-recevoir au premier mandat d’arrêt émis en charge du général Bosco Ntangada jouant le rôle de commandant second de toutes les opérations de traque des rebelles hutus des FDLR

Secundo, avait aussi bénéficié de la protection particulière de Joseph Kabila, le général Bosco Ntangada contre lequel pesaient lourdement deux mandats d’arrêt de la CPI émis le 22 août 2006 et le 13 juillet 2012 respectivement pour « trois chefs de crimes de guerre commis en Ituri (Province Orientale), dont l'enrôlement et la conscription d'enfants de moins de quinze ans dans les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), ainsi que le fait de les faire participer activement à  des hostilités », et « crimes contre l’humanité de meurtre, persécution fondée sur l’ethnie, viol et esclavage sexuel, ainsi que les crimes de guerre d’attaques intentionnelles contre des civils, meurtre, viol, esclavage sexuel et pillage qui auraient été commis de septembre 2002 à septembre 2003 en Ituri ».

Au cours d’une conférence de presse en février 2009, Joseph Kabila avait affirmé qu’il optait pour « la paix et la sécurité » dans l’est de son pays. "Pour moi, le choix est clair. La paix et la sécurité du Nord-Kivu passent avant toute chose. Toute option qui mettrait en cause cette volonté sera vouée à l'échec", a-t-il martelé, assurant que la RDC était le seul pays de la région dont la collaboration avec la CPI était exemplaire. Ainsi, il réservait une fin de non-recevoir au premier mandat d’arrêt émis en charge du général Bosco Ntangada jouant le rôle de commandant second de toutes les opérations de traque des rebelles hutus des FDLR, après avoir exercé les fonctions de chef d’État-major de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP)

Pour paraphraser l’image plaisante de Joseph Kabila autour du vocable sac, nous disons, à notre tour, que le général Bosco Ntangada n’était pas non plus un petit sac du sucre qu’on peut diluer facilement dans l’eau

Au cours d’un point de presse animé, le jeudi 3 mai 2009 à Kinshasa, le secrétaire général du PPRD, Evariste Boshab, relayant Joseph Kabila, avait déclaré que son parti s’oppose à l’extradition de Bosco Ntangada à la CPI et préfère qu’il soit jugé par des instances judiciaires congolaises. « Déférer un citoyen devant la CPI ne se fait pas de manière automatique. Il y a une procédure à suivre. Le PPRD a toujours privilégié les juridictions nationales parce que la justice doit pouvoir faire son travail », a fait remarquer Evariste Boshab.

La réponse du berger à la bergère, la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc), aujourd’hui Monusco, avait décliné de collaborer avec les FARDC pour toute opération militaire à laquelle le général Bosco Ntaganda sera appelé à jouer un rôle à quelque niveau que ce soit. Cela du simple fait que ce dernier était sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI pour enrôlement d'enfants en 2002-2003 en Ituri, district voisin du Nord-Kivu.

Bosco Ntanganda résolut de se rendre lui-même à l’ambassade des États-Unis à Kigali, avant son transfèrement à la Haye, aux soins de la CPI où  922 victimes s’étaient fait enregistrer pour participer aux audiences de confirmation de charges dans l’affaire qui l’oppose au procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI)

Pour paraphraser l’image plaisante de Joseph Kabila autour du vocable sac, nous disons, à notre tour, que le général Bosco Ntangada n’était pas non plus un petit sac du sucre qu’on peut diluer facilement dans l’eau.

Les généraux Bruno Mandevu  et Fall Sikabwe sont aussi précieux que Joseph Kabila ne sait faire aucune concession `vis-à-vis de la Monusco en les remplaçant dans l’accomplissement de cette délicate et complexe mission

Tercio, Fin janvier 2015, le gouvernement congolais décide, après l’expiration de l’ultimatum lancé à l’attention des FDLR, de procéder à la traque. Deux généraux sont ainsi nommés pour mener les opérations y afférentes. Il s’agit des généraux  Bruno Mandevu, chef de l’opération Sokola 2, et Fall Sikabwe, commandant de la 34ème région militaire dans le nord-Kivu. Comme en 2009 pour le cas du général Bosco Ntangada, la Monusco s’interdisait de collaborer avec les FARDC pour des opérations militaires menées par ces deux généraux qu’elle avait déjà blacklistés pour viol et génocide. Ce qui avait été signifié au gouvernement congolais. Selon des sources concordantes, le 14 février 2015, un haut responsable de l’ONU à New York avait déclaré que la Monusco avait mis fin à son soutien aux Forces armées de la RDC car Kinshasa avait dépassé la date limite du 13 février 2015 qui lui avait été imposée pour remplacer ces deux généraux avec lesquels elle refuse de travailler. Le bras de fer latent avait vite atteint son paroxysme. Le 15 février  2015, Joseph Kabila invite une vingtaine d’ambassadeurs et chefs de mission diplomatique pour leur communiquer que son gouvernement renonce à tout soutien de la Monusco dans le cadre des opérations militaires de traque des FDLR, sans manquer d’insister, à l’occasion, sur le respect de la souveraineté de la RDC et le principe de non-ingérence dans les relations internationales. Une décision à très haut risque, au regard de la complexité de la problématique FDLR datant de plus 20 ans.

Voilà que pour ses deux généraux « chéris », Bruno Mandevu et Fall Sikabwe, Joseph Kabila décide que les FARDC fassent cavalier solitaire - en tenant à l’écart la Monusco – dans le cadre des opérations militaires contre les FDLR récalcitrants et met réellement à défi l’ensemble de la communauté internationale. Bruno Mandevu  et Fall Sikabwe sont aussi précieux que Joseph Kabila ne sait faire aucune concession `vis-à-vis de la Monusco en les remplaçant dans l’accomplissement de cette délicate et complexe mission.

Face à la communauté internationale, Joseph Kabila et son gouvernement ont-ils les moyens politiques et militaires de leur orgueil ? Jusqu’où s’étendront les ondes de celui-ci et avec quelles conséquences?

Indiscutablement, tout au long de 16 ans de la mission onusienne en RD Congo, chaque président congolais a toujours été libre de nommer et démettre les hauts responsables politiques, administratifs, techniques et militaires. Des centaines de décret présidentiel ont été pris, sans obstruction, ni opposition de la Monusco. Cependant, pour une mission d’une portée militaire aussi stratégique que vitale respectivement pour les acteurs FARDC-MONUSCO et des populations longtemps martyrisées, il est naturellement recommandé de confier le commandement d’une telle opération à des personnes inspirant la confiance, la complicité et la tranquillité des populations de la zone ciblée et ses environs. Et ce n’est pas la première fois que la Monusco coopère et codirige des opérations avec les FARDC. Alors, cette fois-ci, pour quel intérêt la Monusco en voudra seulement aux généraux Bruno Mandevu et Fall Sikabwe sur des centaines d’officiers congolais  œuvrant ou ayant œuvré avec elle dans le cadre de la recherche de la paix et la stabilité de la RD Congo? Existe-t-il une raison cachée ou subjective pour laquelle la Monusco a exigé la nomination d’autres officiers en remplacement de ces deux généraux blacklistés pour de graves violations des droits de l’homme? Si le gouvernement en sait quelque chose sur le motif du refus de la Monusco de coopérer avec les FARDC  pour traquer les FDLR, qu’il le dénonce publiquement au lieu de prendre la décision visiblement à effet boomerang de renoncer au soutien de la Monusco dans cette délicate opération. 

Une question en trois phases reste à poser : face à la communauté internationale, Joseph Kabila et son gouvernement ont-ils les moyens politiques et militaires de leur orgueil ? Jusqu’où s’étendront les ondes de celui-ci et avec quelles conséquences?

Claude Kazadi Lubatshi


 

 


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