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Grand témoignage

Presque comme Molière, Papa wemba meurt les notes pleines la langue!

En dépit de sa fragile convalescence, Papa Wemba s’était décidé de monter sur le podium, comme un boxeur sur le ring sans paire de gants ni prothèse

C’est le dimanche 24 avril 2016 vers 5h24’, heure locale,  que Papa Wemba s'est écroulé en plein concert, à l’âge de 66 ans,  à la suite d’un malaise, lors du Festival des musiques urbaines d'Anoumabo (FEMUA) à Abidjan, en présence des milliers de spectateurs surexcités par les notes de la rumba congolaise et de la danse électrisante.

Vraisemblablement, l’embargo décrété par les congolais de la diaspora européenne et américaine contre les stars de la musique congolaise a imposé à ces dernières une attitude de strict respect des engagements pris pour des productions à livrer à travers le continent africain. Ainsi, en dépit de sa fragile convalescence, Papa Wemba s’était décidé de monter sur le podium, comme un boxeur sur le ring sans paire de gants ni prothèse : pour à tout prix procurer du plaisir au public et à ses fans venus nombreux suivre son spectacle.  

Molière et Papa Wemba : des morts à controverses parallèles...

Presque comme Molière, un certain 17 février 1673, vers dix heures du soir, Papa Wemba s’est effondré sur un podium les notes pleines la langue. Jean Baptiste Poquelin, dit Molière, avait refusé, lui-aussi, malgré l’aggravation de son état de santé, dû à une longue maladie, d’annuler la représentation pour ne pas porter préjudice à ses fans et admirateurs. Il éprouva un malaise à la fin de l’acte III du « Malade imaginaire », mais il le dissimula sous un « ris forcé ».

Molière représenta avec beaucoup de difficulté ; et la moitié des spectateurs s’aperçurent qu’en prononçant, Juro, dans la cérémonie du Malade imaginaire, il lui prit une convulsion. Ayant remarqué lui-même que l’on s’en était aperçu, il se fit un effort, et cacha par un ris forcé ce qui venait de lui arriver. On le transporta chez lui, crachant du sang. Il expira environ une heure après.  

Selon une source médicale présente au moment du drame, «il s’agit d’un infarctus massif, tout le cœur se contracte d’un coup et s’arrête de battre. Dans sa chute, il était déjà mort avant de toucher le sol», rapporte Jeune Afrique

Jean-Léonor Le Gallois, dit  Grimarest, auteur de « Vie de M de Molière », certains détails mal expliqués ont poussé quelques  "moliéristes" à s’interroger sur une mort jugée mystérieuse, au point qu’on a pu l’attribuer à un empoisonnement. Sur le plan médical, on tend aujourd’hui à expliquer cette mort, due à une tuberculose pulmonaire, non pas par la rupture d’un anévrisme de l’aorte, ce qui est toujours foudroyant, mais par celle d’un anévrisme situé sur une branche de l’artère pulmonaire, dit anévrisme de Rasmüssen, ce qui expliquerait le délai d’une heure entre le malaise au théâtre et la mort. Il en est de même pour Papa Wemba dont la brusque disparition suscite des spéculations dans tous les sens : de folles rumeurs circulent et font état de son assassinat par empoisonnement dissimulé à travers le micro pendant que, au cours d’une récente émission télévisée, Papa Wemba affirmait qu’il poursuivait sa convalescence à la suite d’une crise de malaria mortelle. Par contre, plus de 24 heures après le décès de cette star africaine de la musique, une source médicale a fait savoir que l'artiste a été victime d'un arrêt cardiaque. L’artiste congolais, qui est monté sur scène le 24 avril à l’aube, vers 5 heures du matin, a été frappé d’un malaise quelque vingt minutes plus tard. Selon une source médicale présente au moment du drame, «il s’agit d’un infarctus massif, tout le cœur se contracte d’un coup et s’arrête de battre. Dans sa chute, il était déjà mort avant de toucher le sol», rapporte Jeune Afrique.

Malgré les efforts du personnel médical, rien n’a pu être fait. Dans l’ambulance qui conduisait le roi de la rumba congolaise vers un centre hospitalier privé de la capitale ivoirienne, plusieurs tentatives de réanimation ont eu lieu, en vain.

Invité du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), fondé par le groupe ivoirien Magic System, l’artiste congolais avait une nouvelle fois effectué le déplacement de la capitale économique ivoirienne pour deux prestations. La première qu’il n’achèvera jamais à Abidjan et la seconde à Korhogo (nord du pays), une étape annulée par les organisateurs, à la suite de cet événement douloureux pour les mélomanes africains, en particulier, et du monde, en général.

Papa Wemba sera décoré à titre posthume par le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie

 « C’est avec une profonde tristesse que je vous annonce le décès de l’artiste congolais Papa Wemba, survenu à la suite d’un malaise. Au vu des événements, le concert de clôture prévu à Korhogo est annulé », a brièvement annoncé aux journalistes, le Commissaire général du Festival Salif Traoré dit A’salfo, la voie prise par l’émotion. Il avait, à ses côtés, le ministre ivoirien de la culture et de la francophonie, Maurice Bandaman, venu exprimer sa « solidarité à la famille de la musique africaine. »

La dépouille de l’artiste musicien sera rapatriée, jeudi, en République démocratique du Congo (RDC) son pays natal. Mais avant, une autopsie pourrait avoir lieu. Une délégation de sa famille, composée de six personnes, dont son épouse, Maman Amazone, est arrivée à Abidjan lundi.

Une grande veillée artistique pour rendre hommage à l'illustre disparu est prévue dans la nuit de mercredi à jeudi, indique une note d'information de la Commission communication du FEMUA. Plus de 100 artistes chanteurs et musiciens nationaux et internationaux vont se succéder sur la scène de cette veillée de 21h 00 (GMT et heure locale) à l'aube, ajoute la même source.

Au cours de cette soirée, Papa Wemba sera décoré à titre posthume par le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie. «Le transfert de la dépouille de l'artiste en RD Congo se fera le lendemain (jeudi matin) par avion spécial affrété par les autorités ivoiriennes», conclut cette note.

Claude Kazadi Lubatshi


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