Sans respect vis-à-vis des personnes ayant œuvré pour la composition et la transmission de ces questions, ce député national de l’opposition a multiplié alibis, subterfuges et fausses promesses pendant toute une semaine

En marge du soulèvement populaire intervenu du 19 au 21 janvier dernier, un député national congolais élu sous le label UDPS avait accepté de répondre par écrit aux questions de « Cent Tambours Mille Trompettes » endéans 2 jours. Curieusement, plus de 10 jours après, le fameux député n’a pas toujours transmis ses réponses à la rédaction de « Cent Tambours Mille Trompettes ». Sans respect vis-à-vis des personnes ayant œuvré pour la composition et la transmission de ces questions, ce député national de l’opposition a multiplié alibis, subterfuges et fausses promesses pendant toute une semaine. Un comportement inacceptable pour une personne que le public, en RD Congo et à l’étranger, appelle « honorable ». Par conséquent, une question mérité d’être posée : à quand la fin de l’aventurisme et de l’immoralité politique en RD Congo, du moment où même les membres du parti de l’opposition le plus considéré dans ce pays versent sans gêne dans des antivaleurs?

Qu’à cela ne tienne, « Cent Tambours Mille Trompettes » espère que, sous peu,  l’éthique dominera le cadre politique en RD Congo, avec la double émergence d’une nouvelle génération et d’une nouvelle vision politiques.

Voici le questionnaire auquel  le député UDPS n’a pas pu apporter des réponses :

  1. Qu’est ce qui explique votre présence à plus de 10.000 kilomètres de Kinshasa, pendant que la RD Congo traverse une situation d’agitation jamais observée depuis l’installation de l’assemblée nationale dont vous faites partie?
  2. Depuis le 19 janvier dernier, un soulèvement populaire poursuit son cours en RD Congo. Des dizaines des morts, des blessés graves, des pillages ont été déplorés et de nombreuses arrestations ont été signalées parmi les jeunes de Kinshasa et de l’intérieur  de la RD Congo qui manifestaient conformément à l’article 64 alinéa 2 de la constitution.  Quelle lecture  faites-vous de ces évènements  malheureux?
  3. Certains spécialistes de la question congolaise évoquent l’atteinte du paroxysme de la crise de confiance entre les  populations et les institutions, d’une part, et entre la majorité présidentielle et l’opposition politique, d’autre part. Que préconisez-vous comme voie de sortie à cette crise de confiance ?
  4. Juste après la publication de l’actuel gouvernement congolais, le président national de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, avait recommandé aux Nations Unies d’organiser au plus vite un dialogue inclusif, afin de résoudre la crise congolaise. Chose curieuse : au troisième jour du soulèvement populaire, le même Etienne Tshisekedi demande à ce que les populations finissent une fois pour toute, par la rue, avec le pouvoir agonisant en place en RD Congo. Qu’est ce qui expliquerait cette volte-face d’un acteur politique aussi averti qu’expérimenté sur la lutte dans l’opposition?
  5. Mission Nouvelle, un nouveau mouvement sociopolitique, par un de ses leaders, Alain Shekomba, préconise  l’organisation urgente d’une rencontre « spécialement » préélectorale, en vue de la protection, de l’encadrement, de l’accompagnement  et, surtout, de l’accomplissement total du cycle électoral 2016-2017. Quel commentaire faites-vous sur cette proposition qui est assortie d’un principe de base : égalité entre les participants?