...en moins de 45 jours, les limites territoriales de l’État du Katanga clairement tracées, un drapeau bien conçu, appliqué sur des supports divers et, en blason,  hissé sur l’ensemble du territoire, emblèmes et devise définis, l’hymne national, la « Katangaise », composé et entonné lors de rencontres officielles, une assemblée parlementaire inclusivement constituée, une constitution rédigée et adoptée en assemblée parlementaire, une police et une armée engagées et, dans un délai record, un signe monétaire  aux caractéristiques techniques modernes, le franc Katangais, a été émis !

À partir du 11 juillet 1960, Moïse Antonin Kapenda-Tshombe, également retranscrit Tshombé ou Tchombe, était fort déterminé à faire de la province du Katanga un Nouvel « État Indépendant du Congo ». Entouré certainement par des experts en organisation politique, militaire et économique, il a conduit  une des sécessions les plus redoutables et audacieuses du monde.

Tenez, en moins de 45 jours, les limites territoriales de l’État du Katanga clairement tracées, un drapeau bien conçu, appliqué sur des supports divers et, en blason,  hissé sur l’ensemble du territoire, emblèmes et devise définis, l’hymne national, la « Katangaise », composé et entonné lors de rencontres officielles, une assemblée parlementaire inclusivement constituée, une constitution rédigée et adoptée en assemblée parlementaire, une police et une armée engagées et, dans un délai record, un signe monétaire  aux caractéristiques techniques modernes, le franc Katangais, a été émis ! Choses pas faciles à réaliser en un temps record. 

Beaucoup de rébellions et sécessions durant des années n’arrivent pas à créer un signe monétaire qui constitue un grand risque et un réel défi en termes d’organisation et d’affirmation du pouvoir politique détenu. 

Malgré la détermination politique de Tshombe, en décembre 1962, les troupes des nations avaient mis en déroute son armée  et le 15 janvier 1963, il finit par se rendre et obtient l’amnistie  pour lui-même et ses partisans. En avril 1964, il avait été reconduit aux affaires en qualité de premier ministre du gouvernement du salut public. Victime d’un spectaculaire enlèvement dans les airs,  Il mourut le 29 juin 1969, en captivité en Alger pendant 2 ans sous le régime de Houari Boumédiène