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Portrait du Leader

Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Cette citation de Pierre Corneille trouve tout son sens dans la vie d’une femme et d’un homme dont les talents et les dons innés n’ont pas eu besoin d’attendre les années de maturité pour éclater au grand jour. Les symptômes de cette réalité se vérifient au travers de leurs parcours de vie remarquablement brillants. A ces prédispositions naturelles vient s’ajouter la bonne graine qu’ils ont pu individuellement semer en leurs âmes dès les crépuscules de leurs enfances : Ils ont a su, l’une et l’autre, se plier aux impératifs de l’éducation parentale, écouter les conseils de leurs différents maîtres et les mettre à profit, cultiver leurs bonnes qualités, s’efforcer de devenir actifs et vertueux. Aujourd’hui, dans leurs âges mûrs, ils moissonnent les heureux fruits (le bonheur, l’estime et la considération générale) d’une jeunesse bien gardée, d’une vie toute faite de vertu, d’abnégation et d’honnêteté. Moyens par leurs tailles et gigantesques par leurs valeurs intellectuelles, la femme et l’homme que la rédaction de « Cent Tambours Mille Trompettes » présente en signe de métissage, de mondialisation et de diversité en matière de leadership des jeunes, n’ont épargné aucun effort pour marquer de leurs empreintes leurs séjours terrestres en cours. Poussés par le goût du risque, l’amour de la science, de l’art et, surtout, de l’humanité, ils se sont érigés, chacun dans son environnement particulier, en véritables partisans de la vie dévouée et de l’apprentissage de l’oubli de soi en faisant passer les attentes  de leurs semblables avant leurs intérêts personnels. Ces deux figures du leadership sont Kathia Anju Dhillon et Chandra Arya

Chloé Germentier

C'est en plein Montréal, au Québec, au sommet d’un bâtiment de vingt-quatre étages que la rédaction de « Cent Tambours Mille Trompettes s.a.r.f.» est allée à la découverte de Chloé Germentier, assistante commerciale et adjointe, depuis 2004, à la Représentation économique et commerciale de la Région de Bruxelles-Capitale dans la ville précitée. Passant la majorité de ses journées dans de superbes bureaux en verre et en acier inoxydable entièrement conçus par le célèbre designer bruxellois Xavier Lust, dominés par les drapeaux du Royaume de Belgique et de l’Union européenne, Chloé nous dévoile le côté  « doré » de son leadership à l’américaine : symbolique éloquente du métissage culturel et de la mondialisation.


Chloé Germentier et son époux Romain portant leurs enfants

« Abandonnée trois jours après ma naissance en Corée du sud, j’ai vécu jusqu’à l’âge de 24 ans en Belgique. J’étais choyée. C’est mon tour et mon temps de choyer les gens qui m’entourent… »

Chloé Germentier est née le 12 décembre 1979 à Séoul en Corée du sud, et comme elle le cite « heureusement, du bon côté de la frontière ».  En Corée du Nord, elle n’aurait pas été adoptée. Elle a été abandonnée alors qu’elle avait trois jours et placée dans un orphelinat pour un bref séjour. Elle est arrivée en Belgique, à Bruxelles, à l’âge de cinq mois. Jusqu’à il y a quelques années, elle se désignait comme Bruxelloise. Mais, au fur et à mesure des années qui passent, cette fibre ancestrale se fait de plus en plus sentir. Et elle trouve ça très intéressant parce qu’il se dégage beaucoup de choses sur la question de l’inné et de l’acquis. En effet, elle déclare porter en elle des ancêtres qu’elle ne connait pas ainsi qu’une culture qu’elle ne connait pas beaucoup non plus mais qui l’interpellent de plus en plus car elle a conscience que le moteur de sa vie est la recherche constante de l’équilibre, de l’harmonie, de l’esthétisme et de la paix intérieure.


Chloé Germentier avec son époux et leurs deux enfants

Chloé Germentier révèle : « Abandonnée trois jours après ma naissance, j’ai vécu jusqu’à l’âge de vingt-quatre ans en Belgique. J’étais choyée. C’est mon tour et mon temps de choyer les gens qui m’entourent… ». Arrivée à l’âge de 24 ans à Montréal, elle est, en effet, passée de son cocon familial belge à un cocon familial montréalais. Mariée à un français, Chloé Germentier a aujourd’hui deux enfants qui sont belgo-franco canadiens.


Chloé, troisième de droite à gauche, et les membres du Conseil d’administration du Théâtre l’Instant qu’elle a rejoint à l’automne 2013.

Durant ses études, elle a eu l’occasion de se forger une base solide avec des cours aussi diversifiés que la microéconomie, la macroéconomie, le droit public, la philosophie morale, les statistiques, la psychologie, l’histoire…un bon éveil au monde qui l’entoure.

Durant ses études en Sciences économiques, sociales et politiques aux Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles, elle a eu l’occasion de se forger une base solide avec des cours aussi diversifiés que la microéconomie, macroéconomie, le droit public, la philosophie morale, les statistiques, la psychologie, l’histoire, …Un bon éveil au monde qui l’entoure.

Chloé Germentier a fait toutes ses études à Bruxelles : le niveau primaire à l’Institut de l’Assomption à Watermael-Boitsfort et les études secondaires au Collège Saint Hubert. Comme elle est une personne qui est touche à tout, elle a eu des difficultés à vraiment se définir. Elle qui aime tant de choses, de la peinture à la littérature, sans oublier la passion de voyager, elle a eu un parcours scolaire, au collégial soit en humanités, où elle a côtoyé les maths fortes, le français enrichi et l’art enrichi. Alors qu’elle hésitait entre des études d’architecture, de droit pour pouvoir aider les autres par des plaidoyers, de psychologie, et même de théâtre, elle a finalement opté pour des études en communication, parce qu’il y avait le côté sciences sociales qui l’attirait beaucoup. Durant ses études en sciences économiques, sociales et politiques aux Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles, elle a eu l’occasion de se forger une base solide avec des cours aussi diversifiés que la microéconomie, la macroéconomie, le droit public, la philosophie morale, les statistiques, la psychologie, l’histoire…un bon éveil au monde qui l’entoure. Et puis elle a fait sa maîtrise en communication et relations publiques à Louvain-La-Neuve. Et elle pense qu’elle ne s’est pas trompée dans sa voie parce qu’elle est une personne de communication qui a le contact facile. C’est sa force, c’est indéniable ! Elle a également suivi des cours pour un diplôme complémentaire en communication multilingue dans l’entreprise où tous les cours étaient donnés en néerlandais et en anglais. « Parce lorsqu’on travaille en Belgique, on a intérêt à maîtriser ces trois langues : le français, le néerlandais et l’anglais », dit-elle. Pendant tout ce parcours scolaire, elle est toujours restée proche de ses siens, famille et amis. 

À vingt-quatre ans, lorsque l’opportunité  d’aller faire un stage en organisation d’événements à la Chambre de commerce belge au Canada s’est présentée, c’était le bon moment. Elle avait acquis la maturité pour vivre cette expérience pleinement. Elle a d’ailleurs décroché son téléphone et a dit au Directeur : « Ne cherchez plus. J’arrive ». Un bel exemple de cette détermination qui l’habite. 


Chloé Germentier et son patron, Monsieur Jean-Pierre Loucas, Attaché économique et commercial de la Région de Bruxelles-Capitale, entre deux représentants de l’entreprise bruxelloise Idrabel.

« Pour moi, une Européenne qui a pour mandat de mettre les gens en contact, c’est une chance merveilleuse de travailler en Amérique du Nord où les relations sont très peu hiérarchisées. Des Directeur d’entreprises vous rappellent au téléphone en vous disant «Ah ! Je suis désolé, madame Germentier, j’ai raté votre appel. Que puis-je faire pour vous » ? »

Chloé Germentier a commencé à travailler en 2003. Fraîchement diplômée. Elle a postulé pour un poste de rédactrice en chef du magazine « l’Installateur » aux Éditions Wolters Kluwer. Sur douze candidats à la course, après quatre heures d’entretien, de test logique et test de personnalité, c’est elle qui était choisie pour s’occuper du magazine traitant d’installations sanitaires, de ventilation et d’énergies renouvelables. Elle a remplacé quelqu’un qui était partie en congé de maternité. Elle est profondément persuadée que, dans la vie, on est toujours à même de confronter à des univers qu’on ne connait pas. Chloé souligne l’importance de rencontrer sur son chemin professionnel, des gens inspirants qui vont pouvoir l’aider à se dépasser: « J’ai eu la chance de travailler avec une personne qui spontanément m’a offert son aide, une mentor au grand talent. Cette personne ressource, c’est Marie Claire-Regniers que je ne remercierai jamais assez. C’est un peu ma maman spirituelle et professionnelle. Je lui dis bonjour au passage. Marie-Claire m’a beaucoup aidée dans l’exercice de cette fonction de rédactrice en chef d’un magazine qui avait un assez gros lectorat et sortait dans deux éditions, une en français et une autre en néerlandais ». Substantiellement, Chloé organisait des réunions rédactionnelles et professionnelles, allait aux conférences de presse et salons du secteur, écrivait des brèves, l’éditorial, gérait les différentes étapes de la production du magazine, travaillait en étroite collaboration avec la graphiste et la responsable de l’espace publicitaire bilingue …C’était, pour elle, une première job, extrêmement enrichissante et diversifiée. Très rapidement, elle était devenue l’ambassadrice du journal. Cette première expérience  lui a donné le courage d’affronter la vie professionnelle, en lui faisant prendre conscience de ses capacités d’organisation, de respect du timing, de travail en équipe et de leadership. Par la suite, elle a travaillé dans l’agence de publicité « The Sales Factory ». Elle débarque à Montréal, en janvier 2004, et passe ses six premiers mois à la Chambre de Commerce belge et luxembourgeoise au Canada en qualité de créatrice et coordonnatrice d’un cocktail gastronomique qu’elle met sur pied et qui attirera pas moins de 250 femmes et hommes d’affaires à l’Hôtel Le Saint-Sulpice, situé dans le Vieux-Montréal.


Chloé Germentier entre les drapeaux de la Belgique, terre d’accueil, et de l’Union européenne

Elle rejoint ensuite la Représentation économique et commerciale de la Région de Bruxelles-Capitale qui a pour mission d’aider les entreprises bruxelloises à trouver des contacts d’affaires partout dans le monde. Mon premier gros mandat c’était d’organiser un cocktail d’affaires pour lequel j’avais trouvé plus de dix commanditaires. « Pour moi, une Européenne qui a pour mandat de mettre les gens en contact, c’est une chance merveilleuse de travailler en Amérique du Nord où les relations sont très peu hiérarchisées. Des Directeur d’entreprises vous rappellent au téléphone en vous disant «Ah ! Je suis désolé, madame Germentier, j’ai raté votre appel. Que puis-je faire pour vous » ? »

Au Québec, il y a quelque chose de l’ « American dream » fondé sur le principe méritocratique. Une terre de possibles où tout un peut y concrétiser son rêve à condition de travailler dur. Maintenant, dans les faits, c’est un peu moins facile car le Québec est un marché très protectionniste…qui va certainement s’assouplir avec l’Accord de Libre-Échange signé au mois d’octobre 2013 entre le Canada et l’Union Européenne. 


Mariage de Chloé Germentier et Romain en 2006

« Je suis marieuse d’hommes et de femmes d’affaires »

Depuis 2004, Chloé travaille donc à la Représentation économique et commerciale de la Région de Bruxelles-Capitale, qui aide aussi  les entreprises des pays dans lesquels elle est installé à faire des affaires et des investissements à Bruxelles, le but étant évidemment de faire de la Région Bruxelles-capitale une région forte et prospère avec un rayonnement majeur à l’international. En préliminaire, elle a d’abord aidé dans l’organisation d’un petit-déjeuner en biotechnologie. Son premier vrai mandat fut de faire venir de jeunes designers au Salon International du Design d’Intérieur de Montréal (SIDIM), en mai 2005. Sa hiérarchie lui avait demandé de faire venir trois designers. Mais, comme elle voit toujours les choses en grand et qu’elle est pleine de dynamisme, elle a réussi à faire venir quinze designers belges, répartis sur quatre stands ce qui leur a assuré une belle visibilité. Parce pour elle, le commerce, c’est avant tout des hommes et des femmes qui doivent tisser des liens, donner une visibilité à leurs services ou produits,  elle leur a organisé un 5 à 7 (qui constitue, en Amérique du Nord, un cocktail de réseautage), dans le centre-ville de Montréal afin de les présenter aux responsables Design de la Ville de Montréal, aux organisateurs du SIDIM, et à un panel de designers québécois. Elle a, par la suite, pris part à l’organisation d’une Mission princière à Montréal où, en 2006, pendant dix jours, avec Monsieur Jean-Pierre Loucas, son adjointe officielle et une stagiaire, elle a accompagné une quarantaine d’entreprises bruxelloises, tous secteurs confondus, et programmé une quinzaine de rendez-vous d’affaires pour chacune d’elles. Accompagner les entreprises bruxelloises lors de leurs rendez-vous d’affaires permet  à Chloé de les conseiller sur les pratiques et la culture des affaires en Amérique du Nord qui, d’ailleurs, sont très directes et différentes de celles appliquées en Europe. 

Finalement, Chloé se présente toujours en ces termes intimes : « Je suis une marieuse d’hommes et de femmes d’affaires ». Ce qui est primordial, pour elle, c’est d’arriver à connaître aussi bien que l’exportateur,  les produits et/ou services de son entreprise, afin de pourvoir bien communiquer, avoir des atouts pour convaincre et trouver le bon interlocuteur, le futur partenaire d’affaires, le futur importateur distributeur ou le futur client. Son travail consiste à développer son réseau toujours plus, entretenir les relations déjà créées, participer à des conférences sur tous les sujets (dernièrement, elle est allée à une conférence sur la Mode et le Marketing, et sur l’augmentation des quotas dans le secteur agro-alimentaire suite à l’accord de libre-échange CETA, et a également échangé avec le Maire de Montréal, Monsieur Coderre, concernant une entreprise bruxelloise qu’elle suit depuis  2 ans). 


Chloé Germentier avec Édouard Convent, un des stagiaires de la Haute école de Commerce de Bruxelles (ÉPHEC)

Une des grandes joies de Chloé, c’est également d’accueillir et de former, chaque année, à leurs bureaux, des stagiaires qui sont des étudiants finalistes de la Haute École de Commerce de Bruxelles en dernière année en commerce extérieur. Ces derniers sont formés pour être prêts à affronter les grands défis de leur profession. Cela constitue également un de ses grands engagements à caractère social et professionnel d’aider ces jeunes à éclore : « Je les forme, je les accompagne, j’essaie vraiment d’être un mentor digne d’eux.   Je pense que c’est ça le leadership. C’est essayer de donner le meilleur de nous-mêmes et mériter le mandat qu’on a reçu de gens qu’on représente au final. Tout cela fait partie de la définition d’un leader », a-t-elle affirmé. 

Admettant qu’il n’est pas toujours facile de conclure des affaires, Chloé dresse un bilan positif de ces neuf ans à la Représentation économique et commerciale de la Région Bruxelles-Capitale. En équipe, elle a particulièrement concouru à aider les petites et moyennes entreprises bruxelloises qui souvent n’ont pas  les reins assez solides pour franchir l’Atlantique, de venir en Amérique du Nord régulièrement : « j’ai rencontré et aidé plus d’une centaine d’entreprises à établir des contacts d’affaires. C’est un rôle de facilitateur d’affaires qu’on accomplit. Et je suis fière de travailler pour Bruxelles qui est ma première terre d’accueil et envers laquelle je me sens redevable », soutient Chloé. 

« …Je me nourris d’un  optimisme particulier : je vois toujours un verre à moitié plein et non à moitié vide. Ce qui me donne de la force. La plupart des entreprises qui réussissent ont au moins échoué une fois »

S’agissant du secret de son leadership, elle pense que c’est le fait qu’elle a eu la chance d’être entourée d’amour, de belles valeurs et de confiance. Elle s’est toujours dit qu’elle serait capable d’accomplir quoi que ce soit. « Donc quand on voit dans le regard de l’autre l’admiration, puis cette possibilité qui s’ouvre à nous, je pense que, déjà ça nous donne beaucoup d’énergie pour aller de l’avant », affirme-t-elle. Pour Chloé, le leadership fait partie de la personnalité. Laquelle personnalité se définit par les épreuves au travers desquelles on passe. Jeune, elle a été victime d’intimidation. « J’ai vécu des moments difficiles…mais je suis toujours allée de l’avant. Dans la vie, rien n’est défini. C’est à nous d’avoir le courage de réunir les moyens de nos ambitions. C’est à nous à faire de nos fragilités, des forces. Je suis quelqu’un de relativement angoissée, mais, à la fois, je me suis toujours donné des défis. Quand j’étais petite, à l’âge de onze ans, j’ai présenté le spécial « Jeunes Solistes de Noël » à la télévision, pour la RTBF. Ici, à Montréal, j’ai eu la possibilité de travailler à la télévision communautaire de Montréal pour laquelle j’interviewais des immigrants en provenance du Benelux. En matière de leadership, je pense que je suis quelqu’un relativement à l’écoute des autres. Mais je suis également une main de fer dans un gant de velours. J’ai des objectifs. Par exemple, avec mes stagiaires, je fixe des deadlines très fermes.  Il est important de rendre les jeunes responsables et éviter l’infantilisation. Un leader, c’est quelqu’un à qui on aura donné les moyens et les matériaux durant son parcours scolaire et professionnel afin de l’aider à prendre sa place. Une profession ou une fonction n’est pas définie d’avance. C’est à la personne qui l’exerce, de la moduler pour en faire quelque chose à son image.  Moi, par exemple, je n’ai pas fait les études de commerce pourtant je travaille dans les relations commerciales internationales. C’est parce que j’ai décidé que je réaliserais mon travail axé autour d’une excellente communication, avec les ressources que j’avais et j’ai fini par créer ma propre manière de faire. Le leadership, c’est avoir une vision claire et nette, savoir prendre sa place et savoir donner la place aux autres. Un bon leader est celui qui sait être à l’écoute, intègre et qui, dans son discours, va être en harmonie et cohérent par rapports aux actes qu’il pose. Je me nourris d’un  optimisme particulier : je vois toujours un verre à moitié plein et non à moitié vide. Ce qui me donne de la force. La plupart des entreprises qui réussissent ont au moins échoué une fois. En Amérique du Nord, l’échec est vu comme étant un fondement de la réussite. On peut tomber plus d’une fois, mais on finit toujours par se relever », dévoile publiquement Chloé Germentier.


Chloé Germentier en pleine dramatisation sur scène

« Au jour le jour, j’ai toujours cherché des moyens, à mon échelle, pour faire quelque chose qui apporte le sourire et de la chaleur autour de moi »

Au niveau de son implication sociale, elle s’est toujours beaucoup impliquée envers les autres depuis toute petite. Selon elle, c’est le fait d’avoir été adoptée. Elle a toujours voulu remercier Dieu, le ciel, la terre de lui avoir donné une chance d’être accueillie dans une famille qui l’a choyée, qui lui a donné de belles valeurs, l’éducation, et qui l’a rendue forte pour envisager l’avenir avec confiance. Quand elle était jeune adolescente, elle était chef dans les mouvements de jeunesses où elle s’occupait des activités des baladins, de petits enfants de quatre et cinq ans. Par la suite, quand elle était à l’université, elle était affiliée à un kot (un appartement étudiant) à projet qui offrait de l’aide aux devoirs dans plusieurs écoles de Louvain-la-Neuve. Au moment de remplir son attestation de fin d’études collégiales pour toucher son chômage, elle a été approchée pour être éducatrice à l’école Saint Hubert pour s’occuper des jeunes de première et deuxième secondaire (de douze à quatorze ans) pendant deux mois. Elle avait effectivement aidé un des jeunes en particulier, qui avait un comportement très difficile. Elle l’avait accueilli, l’avait aidé à mettre à jour ses notes et, au final, ce jeune avait réussi son année.  « Au jour le jour, j’ai toujours cherché des moyens, à mon échelle, pour faire quelque chose qui apporte le sourire et de la chaleur autour de moi ». Tous les jours, elle  fait une petite action pour faire du bien en faveur du monde. Présentement, elle est très contente, depuis octobre 2013, de faire partie du Conseil d’Administration d’une troupe de théâtre belgo-québécoise qui s’appelle Le « Théâtre l’Instant » et dont l’un des fondateurs est André-Marie Coudou, un Belge avec lequel elle a fait de la radio à Montréal. Par ailleurs, elle estime qu’un pays sans culture, c’est un pays sans âme. La culture qui est souvent le parent pauvre de ministères. Elle ne manque l’occasion d’évoquer un beau projet de coproduction d’écriture belgo-québécois autour du thème de la solitude. Un projet déjà accepté pour accueil en résidence d’écriture à Flobecq, un petit village situé pas loin de Mons en Belgique : il va y avoir des auteurs et comédiens belges qui vont accueillir des auteurs et comédiens québécois. Donc ça va être vraiment une rencontre de deux cultures fort différentes et deux langages aussi fort différents. « Moi, ça me fait un grand plaisir parce que je jette des ponts entre ma première terre d’accueil qui est Bruxelles (la Belgique) que je chéris et que j’aime, d’une part, et le Québec, qui est ma deuxième (seconde) terre d’accueil qui est une étape nouvelle de ma vie où je suis mère de famille, d’autre part… », s’exprime avec enthousiasme Chloé. 


Chloé Germentier en compagnie d’un comédien dans le court-métrage qu’elle a produit lors du Kino Kabaret 2013

Chloé a toujours visé l’équilibre famille-travail-loisirs. Elle a des ambitions. Les unes institutionnelles liées à la Représentation de Bruxelles Invest & Export et les autres ayant rapport avec sa vie artistique qui lui permet de jouer dans des courts métrages. Elle souhaiterait développer davantage ses talents au théâtre, en narration et commencer à côtoyer le monde du documentaire. Elle serait aussi heureuse de parler de son expérience aux jeunes de tous les horizons, par l’animation de  conférences et autres formes d’activités.  Somme toute, Chloé reste dans la recherche perpétuelle  du bonheur, de l’harmonie et de l’équilibre, notamment en prenant soin de  sa famille, ses enfants de deux ans et quatre ans ainsi que de son mari Romain.


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